Le Fils de Chucky

Publié le 10 août 2012 par Olivier Walmacq

genre: horreur (interdit aux - 12 ans)
année: 2004
durée: 1h25

l'histoire: Plusieurs années après la mort de Chucky et de Tiffany, la progéniture de la poupée de sang se lance à la recherche de ses parents après les avoir aperçus à la télévision sur le tournage d'une production hollywoodienne inspirée par leurs meurtres.

la critique d'Alice In Oliver:

Cela fait bien longtemps que la saga Chucky a perdu de sa superbe et de sa crédibilité. Depuis le deuxième chapitre en vérité, qui se contentait de marcher sur les traces du premier.
Déjà, à la base, le premier film, Jeu d'Enfant, n'avait rien d'extraordinaire. Mais peu importe, les aventures de la poupée de sang semblent passionner le cinéma horrifique.
Après un troisième chapitre particulièrement indigeste, Ronny Yu tentait d'apporter un nouveau souffle à la franchise via un quatrième film, La Fiancée de Chucky, en conférant un ton beaucoup plus comique.

Le fils de Chucky, réalisé par Don Mancini en 2004, reprend donc la même formule. Cette fois-ci, ce n'est plus un duo mais un trio de poupées sanguinaires qui sévit dans ce cinquième et (espérons-le) dernier volet de la série.
Au niveau du casting, cette série B réunit Jennifer Tilly, Brad Dourif, Billy Boyd, Hannah Spearritt, Jason Flemyng et Nicholas Rowe.
Comme l'indique le titre du film, ce cinquième chapitre s'intéresse au moutard de Chucky et de sa fiancée toute aussi démoniaque, Tiffany.

Contre toute attente, le rejeton n'a rien d'un tueur psychopathe. Pire encore, ce dernier déteste le crime. Néanmoins, ce dernier parvient à retrouver ses parents et les ressuscite.
La famille est enfin réunie ! A partir de là, bienvenue dans un festival de grand n'importe nawak ! Clairement, le scénario est le grand absent de ce cinquième méfait.
Faute de pouvoir proposer une histoire digne de nom, Don Mancini multiplie les quiproquos et les engueulades entre les poupées sanguinaires.

Quant au fils de Chucky, ce dernier est particulièrement transparent. Sur ce dernier point, le film effectue de nombreux clins d'oeil à Glen or Glenda, un nanar comique réalisé par Ed Wood.
Le gosse se cherche lui aussi une identité et sexualité. Est-il un garçon ou bien une fille ? Telle est la question peu passionnante posée par le film.
En dehors de cela, pas grand chose à retenir si ce n'est quelques meurtres rapidement expédiés.

Dans ce désastre cinématographique, Jennifer Tilly est condamnée à cabotiner. Pire encore, l'actrice tient à casser son image de sex-symbol aux gros seins et passe volontairement pour une has-been. C'est la seule bonne idée de ce nanar certes sympathique mais terriblement paresseux.
A partir de là, le film multiplie les clins d'oeil. Certes, j'ai déjà cité Glen or Glenda mais on reconnaîtra également Shining.
Hélas, les références n'ont jamais fait un bon film. Preuve en est avec cette bisserie inoffensive et plutôt lassante après une petite demie heure de bobine.

Note: 03/20
Note nanardeuse: 12.5/20

Une série B débile mais bon ça assure un bon petit samedi soir. Néanmoins je préfère le précédant beaucoup plus ironique.