On appareille, mais pour aller où ?

Publié le 10 août 2012 par Achigan
Blues de Joni comme si c'était vrai.
Dans la tête, le creux des vagues et les tentacules.
Que l'océan vide. Plus de rêves.
Bicoques évadées en tourniquet de cloques.
J'ai la chair à vif,
Perdu sur ma barque dérivante.
À travers le couvert de laque bleue,
Que de l'ombre.
Que de l'encre barbouillée.
Une lueur évanouie oscillante.
Prise au piège.
Terrifiante absence présente.
Pendue ondulante.
Dans l'espace glacé.
Les rêves se sont enfuis.
Je devient bègue dans ma lassitude
De ce songe éveillé qui crève le ciel.
Il est une poupe fumante.
Et le poulpe géant enlace ses bras conifères.
Le pays sombre dans la gouttière.
On appareille, mais pour aller où ?
À destination inconnue...
Ne reste que l'équipage...