Insulaire

Publié le 13 août 2012 par Antoine Dubuquoy

Mossieur Orange, manifestement la couverture du territoire exclut les zones maritimes. Vivre sans réseau, ça détend, certes, mais quand la déconnexion est volontairement choisie. Là, à l'instant présent, j'aimerais quand même avoir un minimum, histoire de pouvoir téléphoner, au moins. Enfin, j'dis ça, j'dis rien... Les abonnés de SFR, Bouygues ou Free redécouvrent eux aussi les joies de l'appel en plein air en équilibre instable sur un caillou, dans l'espoir en se penchant de quelques degrés de choper une demi-barre supplémentaire. Mossieur Orange, je ne t'embrasse pas, tu comprendras.
A part ça, hier j'ai guinché jusqu'à point d'heure. Ouaip! J'ai enflammé le dancefloor, il a fallu que le deejay passe Hell's Bells et Shoot to Thrill, du bon vieux AC/DC d'il y a 30 ans, et un petit Depeche Mode de derrière les fagots pour que j'élimine quelques gorgées de Four Roses et retrouve mes 17 ans. Vers 3 heures du mat'.
A part ça, radio éteinte, télévision éteinte, pas de journaux. Pas de rumeur du monde. Nada. De temps à autres les échos de quelque performance olympique.
La vie insulaire c'est prendre son temps. Un temps rythmé par les arrivées de vedettes du continent, livrant victuailles et cargaisons de touristes en tongs, coupes mulet, tatouages, chiens, enfants braillards, et glacières chargées de vivres... C'est, l'espace d'un weekend, l'arrivée de marins prêts à battre des records d'alcoolémie. C'est le sable brûlant, même en Normandie.
A part ça, écoute en boucle de Alt+J. Et la redécouverte de beaux albums pop des 70s, Christopher Cross (Sailing), Toto (Hydra)...
Enjoy!
Envoyé de mon iPhone