Nikita

Publié le 15 août 2012 par Olivier Walmacq

genre: polar, action
année: 1990
durée: 1h55

l'histoire: Le braquage d'une pharmacie par une bande de junkies tourne mal. La jeune Nikita tue un policier. Condamnée à perpétuité, puis laissée pour morte, celle-ci va bientôt faire la rencontre de Bob, un homme mystérieux qui contraint la jeune femme à travailler pour le gouvernement.

la critique d'Alice In Oliver

L'air de rien, Nikita, réalisé par Luc Besson en 1990, reste l'un des plus gros succès du réalisateur. C'est l'un des rares films du cinéaste à faire la quasi unanimité auprès de la presse et de la critique cinéma, souvent peu élogieuses à l'égard de l'intéressé.
Au niveau des acteurs, Nikita réunit Anne Parillaud, Tchéky Karyo, Jean Reno, Jean Bouise, Jean-Hughes Anglade, Jeanne Moreau, Roland Blanche, Philippe du Janerand, Eric Prat et Mia Frye.

Aujourd'hui, Nikita fait partie des films cultes. D'ailleurs, le film semble toujours inspiré le cinéma et le monde de la télévision.
En effet, le long-métrage de Luc Besson va inspirer de nombreux remakes, notamment Black Cat et Black Cat 2, deux films hong-kongais réalisés par Stephen Shin en 1991 et 1992.
A ces deux long-métrages, il faut rajouter un remake américain, Nom de code: Nina, de John Badham en 1993. Sans compter les séries télévisées La Femme Nikita et Nikita.

Pour l'anecdote, Nikita est dédié à la mémoire de Jean Bouise, décédé d'un cancer du poumon quatre jours avant la fin du tournage.
Quant à Anne Parillaud, elle trouve ici le rôle de sa carrière et sera récompensée par le César de la meilleure actrice. Sur ce dernier point, Nikita sera nommé dans plusieurs catégories, dont le meilleur film, le meilleur réalisateur et la meilleure musique.
Mais le film de Besson va rencontrer un concurrent digne de nom, à savoir Cyrano de Bergerac, qui remporte dix trophées lors de la cérémonie des Césars.

Pour le reste, Nikita marque définitivement le style Besson, à savoir une mise en scène très américaine, parfois assez prétentieuse, avec un grand souci du détail, le but étant de mettre en valeur une héroïne à la fois forte et fragile, donc, la même Nikita.
Attention, SPOILERS ! La jeune femme est une jeune paumée et droguée qui tue un policier lors d'une descente de police dans une pharmacie.

Condamnée à perpétuité, puis laissée pour morte, la jeune femme n'a pas d'autre choix que d'accepter la proposition de Bob (Tchékyo Karyo): si elle veut continuer de vivre, elle doit travailler pour le gouvernement et exécuter des contrats, et plus précisément, des personnes jugées dangereuses. Certes, Nikita montre rapidement de grandes capacités dans le combat à mains nues et dans le maniement des armes. Néanmoins, la jeune femme a bien du mal à se faire à la discipline.
Finalement, après plusieurs semaines de travail (à la fois physique et psychologique), cette dernière devient une tueuse professionnelle, redoutable et menant une double vie.

Clairement, Luc Besson sait manier une caméra. Un peu trop peut-être, à tel point que la mise en scène est un peu cliché, voire limite grotesque.
Aussi, faudra-t-il supporter la musique d'Eric Serrat qui intervient à tout bout de champ et qui se révèle assez agaçante après une petite heure de bobine.
Oui, Nikita possède des qualités indéniables (que j'ai déjà citées). Mais dans l'ensemble, ça reste un film d'action un peu surestimé.

En même temps, je le reconnais, je ne suis pas un grand fan du cinéaste. Toujours est-il que Besson réalise l'un de ses films les plus aboutis.
Nikita doit beaucoup à son personnage principal, interprété avec conviction par une Anne Parillaud plus concernée que jamais.
C'est définitivement une héroïne bessonienne. Au final, un bon film mais rien d'exceptionnel non plus.

Note: 13/20

grâce à Besson, un paquet de cons appellent leurs filles Nikita...
Qui est un prénom masculin...

Le film ? bah, notre tête à claques favorite fera bien pire...