Secousse trés sérieuse dans le nucléaire belgo-français .......

Publié le 16 août 2012 par 000111aaa

Rien de tel que les « grandes vacances » pour essayer de secouer la torpeur des opposants au nucléaire et ficher la frousse à tout le monde…Les media télévisuels y réussissent bougrement bien : ce matin je suis malgré tout secoué par l’annonce à la TV de fissures sur une cuve de réacteur belge :

Comme toujours mon guide c’est notre ASN/IRSNnational ( dont je suis issu ) et voici mon copier – coller de leur commentaire et mes remarques derrière :

« À la suite de la découverte de défauts sur la cuve du réacteur de Doel 3 situé près d’Anvers en Belgique, l’ASN fait le point sur le contrôle des cuves des réacteurs en service en France. Les résultats de ces contrôles, réalisés en fin de fabrication puis tous les 10 ans, ne montrent pas d’anomalies similaires.

De nombreux défauts ont été détectés sur la cuve de Doel 3 lors de contrôles réalisés en juillet 2012. Si l’analyse des résultats de ces contrôles n’est pas achevée, il apparaît déjà que la cuve présente de nombreuses indications qui « pourraient s'assimiler à de potentielles fissures » selon les termes de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire belge (AFCN). Ces défauts, dont l’origine n’est pas précisément établie à ce jour, seraient dus à des anomalies de fabrication.

Les défauts détectés à Doel 3 en 2012 ont été mis en évidence lors d’un contrôle par ultrasons de toute la zone fortement irradiée de la cuve. Ce procédé était utilisé pour la première fois sur la cuve Doel 3 et a été mis en œuvre à la demande de l’AFCN.

L’AFCN prendra position sur le redémarrage du réacteur de Doel 3 après examen des résultats des contrôles complémentaires qu’elle a demandés et des éléments du dossier apportés par l’exploitant pour justifier que ces défauts ne portent pas atteinte à la sûreté.

L’ASN, ainsi que son appui technique l’Institut de Radioprotection et de Sûreté NucléaireIRSN, et plusieurs de ses homologues étrangers apporteront leur appui à l’AFCN pour l’instruction de ce sujet. L’ASN s’assurera également que les exploitants et fabricants d’équipements nucléaires tireront le retour d’expérience de cet événement afin de garantir l’intégrité des équipements concernés.

L’industriel hollandais qui a fabriqué la cuve de Doel 3 n’a forgé aucune pièce destinée à des cuves du parc nucléaire français.

En France, l’ASN assure le contrôle de la fabrication et du suivi en fonctionnement des principaux équipements sous pression des réacteurs nucléaires, et notamment la cuve. Un suivi spécifique de la construction de ces équipements est mis en place depuis 1974. Pour l’ensemble des composants de la cuve des réacteurs français, des contrôles visant à détecter les défauts dans les pièces forgées ont été réalisés en cours de fabrication.

Tous les dix ans, sont réalisés des contrôles par ultrasons des zones fortement irradiées des cuves des réacteurs français en service. Ces contrôles n’ont à ce jour pas mis en évidence de défauts de cette nat « 

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En enquêtant pour savoir quel était le métallurgiste de cette cuve nucléaire et le producteur d’électricité français quil’utilise , je trouve ce billet deL’USINE NOUVELLEdont je vous envoie le copier-coller partiel : » Branle-bas de combat dans la sûreté nucléaire. Les "potentielles fissures" découvertes dans l'acier de la cuve du réacteur n°3 de la centrale nucléaire de Doel, en Belgique, et révélées le 8 août dernier, ont conduit les experts européens et internationaux à tirer la sonnette d'alarme.

Ils se réunissent ce jeudi 16 août à Bruxelles, à l'invitation de l'Agence fédérale belge de contrôle nucléaire (AFCN), afin d'identifier et comprendre les anomalies détectées à Doel 3.

"Un représentant de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sera présent pour apporter aide et conseil à nos homologues belges. La France est en pointe dans le domaine du retour d'expérience, notamment sur les cuves", confirme Emmanuel Bouchot, de l'ASN, à L'Usine Nouvelle. "Si les fissures se confirment, nous pouvons considérer que c'est un problème grave. Tout ce qui touche à la cuve, organe névralgique du réacteur, doit être pris très au sérieux", analyse-t-il.

L'arrêt de Doel 3 prolongé au moins jusqu'à fin septembre

En Europe, neuf autres réacteurs (21 en tout dans le monde) sont équipés de cuves fabriquées par le constructeur hollandais Rotterdamsche Droogdok Maatschappij (RDM) qui a équipé les centrales belges Doel et Tihange : deux réacteurs en Allemagne, en Suisse, aux Pays-Bas et en Espagne, un réacteur en Suède, et dix aux Etats-Unis, selon les informations du quotidien Le Monde. Depuis 1996, le fabricant a cessé ses activités.

Cette brusque réunion des experts intervient alors qu'Electrabel, la filiale de GDF Suez qui exploite la centrale de Doel, a annoncé la prolongation du délai de fermeture du réacteur n°3, initialement prévue jusqu'à fin août. "Afin de pouvoir poursuivre les analyses en cours, il a été décidé de laisser le réacteur à l'arrêt jusqu'à la fin septembre au moins", a confirmé la porte-parole d'Electrabel à l'agence de presse Belga.

Le 11 août, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française assurait dans une note qu'aucune centrale nucléaire française n'était équipée d'une cuve du fabricant RDM. Pour autant, l'ASN fait état d'anomalies : "Les viroles des cuves des réacteurs français présentent cependant pour certaines des défauts sous leur revêtement interne en acier inoxydable qui sont des défauts de fabrication situés dans une zone qui ne faisait pas l'objet d'un contrôle adapté lors de la construction des équipements (...) Ces défauts ne sont pas comparables à ceux détectés à Doel 3. Ils sont aujourd'hui bien identifiés et font l'objet d'une justification particulière examinée périodiquement par l'ASN et leur absence de nocivité est avérée".( les viroles - entrées-sorties-sont sur les « hauts de cuve »)

A n'en pas douter, l'acier des cuves des réacteurs sera au coeur des discussions des experts en sûreté nucléaire réunis aujourd'hui. »

Dans une longue série d’articles publiée il y a 2 ans je vous ai relaté lesconditions de fonctionnement des cuvesdes REPet les divers indices scientifiques de nuisances à rechercher à mon avis …..Je ne peux que vous recommander de rechercher dans mes archivescar c’est tropvolumineux pour en parler dans ce blog aujourd’hui . Je suis très heureux que nous n’ayons pas eu recours à ce fabriquant de cuveset qu’on vienne nous chercher pour savoir quels tests peuvent et doivent être maintenant conduits …..

M’est avis que GDF- suez doit faire financièrement au moins la grimace ! L'enjeu est lourd, car la mise à l'arrêt de Doel 3 et de Tihange 2 va priver la Belgique d'un tiers de sa production d'électricité. La centrale est équipée de quatre réacteurs à eau pressurisée (REP) de conception Westinghouse (Doel 1, 2 et 4) et Framatome/AREVA (Doel 3) :

Doel 3 : 1056 MWe,a été mis en service en 1982 pour 40 ans.

Une fissure de 15 à 20 millimètres a été décelée dans la cuve lors d'un contrôle de routine. Cette information n'a pas été démentie.

"Une éventuelle réparation de la cuve est pratiquement impossible et n'est pas l'option à retenir, parce qu'il est à craindre qu'une telle opération fasse apparaître de nouvelles tensions dans la paroi de la cuve, ce qu'il faut absolument éviter", soutient l'AFCN.

"Un remplacement de la cuve est extrêmement difficile (dose élevée de rayonnements) et n'a jamais eu lieu où que ce soit dans le monde", précise l'AFCN.

JE NE DISPOSE PAS DE LA VALEUR DE L’EPAISSEUR DE CUVE POUR   DOEL 3 

Je présume que pour unréacteur REP   AREVAde 1000MWeelle est environ de 200 millimètres ET JE ME RISQUE A DIRE QUE JE SUIS TRES PESSIMISTE POUR LA REMISE EN MARCHE  compte tenu des partispris politiques décidés l’année dernière par le gouvernement belge