SABRES / Dernière étape dans les Landes

Publié le 17 août 2012 par Mpbernet

Tout à côté de Solférino, il ne faut en aucun cas manquer l'Eco musée de Marquèze.

On ne peut y accéder que par un petit train qui vous fait pénétrer, à partir de la petite gare de Sabres cinq kilomètres plus loin, au coeur de la Grande Lande, où l'on se replonge un moment dans l'ambiance de la vie très difficile des paysans, avant la plantation industrielle des pins.

Reconstitution d'un "quartier" avec la disposition des maisons à colombages sur l'airial, la "place" où l'on retrouve la présence des feuillus qui dispensent un peu d'ombre, la maison du maître dotée d'un auvent, celle du métayer avec la treille en façade et celle plus modeste encore du brassier : l'homme de journée, et les parcs à bestiaux.

Et surtout, l'explication très claire du système de survie agropastoral*. Sur cette terre sableuse et quasiment aride, parsemée d'étangs, une fumure intense est indispensable : il faut laisser paître les moutons afin qu'ils y déposent leur engras naturel. On compte un hectare de pacage pour un mouton qui permet d'obtenir un rendment de 10 quintaux de céréales - du seigle, du millet - sachant que les rendements actuels moyens sont de 50 à 60 quintaux.

Bon, l'impression de ces reconstitutions minutieuses est tout de même passéiste. On ne parle pas tellement des nouvelles cultures introduites à partir du milieu du XIXème siècle avec l'exploitation des pins : gemme (résine), poteaux de mines et traverses de chemin d fer, pâte à papier aujourd'hui, qui ont bouleversé ce fragile équilibre pastoral, à la mimite de la survie. C'est l'objet d'autres sites distants, mais nous n'avions pas le temps de les visiter.

Le "parc" est vaste et des animations organisées constamment. Un grand espace muséal et des facilités de restauration sont bien adaptées. Il y manque tout de même quelque chose, mais je ne sais par dire quoi ...

Magistralement expliqué dans l'ouvrage de référence : Histoire de la forêt landaise de Jacques Sargos !