En Auvergne, peu d’auteurs se lancent dans l’aventure du roman policier régional

Publié le 19 août 2012 par Fkuss

Paru dans le quotidien La Montagne, je me permets de reproduire ici un article de la journaliste Ophélie Giomataris sur le genre qui se cherche du roman policier régional.

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Contrairement à la Bretagne ou au Limousin, le polar régional peine à s’imposer en Auvergne. Rares sont les éditeurs et les auteurs à s’essayer au genre.

Le polar auvergnat se cherche encore

Dans les librairies, vous n'aurez certainement aucun mal à trouver le rayon dédié aux polars. En revanche, mieux vaut se lever de bonne heure pour dénicher un roman policier auvergnat. À la librairie « Chapitre Les Volcans », à Clermont-Ferrand, François Andrieux spécialiste du genre le confirme : « Actuellement, les auteurs se font rares. »

Pourtant, certains dérogent à la règle. À l'instar de François Kuss, écrivain et directeur de la communication au Conseil régional d'Auvergne. Le jeune auteur de trente ans a signé, en début d'année, son troisième polar historique : « Échec au Roy », aux éditions de la Mouette. Le livre propose une enquête du commissaire du Roy, Pierre Castilhon, sur fond de Révolution française. « Les ouvrages de François Kuss sont très documentés et denses. Les intrigues ne se déroulent pas entièrement en Auvergne, mais il s'inspire de la région pour écrire ses histoires », précise le spécialiste.

Luc Bergougnoux fait également partie du cercle restreint des auteurs à s'essayer au genre. Dans « Le soldat perdu », l'écrivain traite d'un assassinat à proximité de l'abbaye de Chanteuges, en Haute-Loire. Le livre est publié aux éditions du Roure, dans la collection Polar Roure. « Nous avons créé, en 2011, une collection spécifique pour le polar et nous sortirons un livre par année », avance Georges Chanon animateur des éditions du Roure. « Les polars régionaux ont un gros potentiel, car le genre se vend très bien. Mais il manque une volonté éditoriale en Auvergne », assure François Andrieux.

Connotation urbaine

À la librairie « Nos racines d'Auvergne », à Clermont-Ferrand, le gérant Christophe Gironde dresse le même constat : le roman policier peine à prendre racine dans la région. « Ils sont limités et éparpillés sur l'échelle du temps. L'offre est plus importante pour les romans du terroir ». Pourtant, en Bretagne, en Provence-Alpes-Côte d'Azur ou dans le Limousin, entre autres, le genre s'impose avec des auteurs comme Sylvie Granotier, éditée chez Albin Michel. « Le polar a une connotation urbaine, ceci explique peut-être son faible développement en Auvergne », souligne Georges Chanon. Une hypothèse qui reste à contrecarrer.

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