Côte d'Ivoire : le siège d'un groupe éditant un journal pro-Gbagbo attaqué

Publié le 19 août 2012 par Africahit

Des policiers et militaires après l'attaque contre le siège du parti de Laurent Gbagbo à Abidjan. © Issouf Sanogo

Le siège du groupe éditant le journal ivoirien Le Temps, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, a été attaqué par des inconnus dans la nuit de samedi à dimanche à Abidjan, a déclaré à l'AFP Yacouba Gbané, son directeur de publication.

Le siège du groupe éditant le journal ivoirien Le Temps, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, a été attaqué par des inconnus dans la nuit de samedi à dimanche à Abidjan, a déclaré à l'AFP Yacouba Gbané, son directeur de publication.

"Aux environs de 00H00 (locale et GMT), le siège du groupe Cyclone (qui édite Le Temps et deux autres journaux, ndlr), a été attaqué par six hommes en civil, qui ont passé à tabac le vigile", a-t-il raconté.

Une grille a été forcée, une salle au rez-de-chaussée incendiée, et les assaillants ont tenté sans succès de mettre le feu à deux autres bureaux, a constaté un photographe de l'AFP. Des photos étaient également éparpillées par terre. Du matériel informatique a aussi été dérobé, a souligné M. Gbané.

"On ne va jamais se taire"


"Il faut qu'on arrête de mettre à mal la liberté de la presse, la sécurité doit être pour tout le monde", a-t-il plaidé. "On ne va jamais se taire", a-t-il assuré, annonçant que Le Temps, adversaire virulent du régime du président Alassane Ouattara, sortirait mardi prochain, après une suspension de dix parutions décidée par l'autorité de régulation à la suite d'un écrit contesté.

L'attaque des locaux du groupe Cyclone survient après l'expédition menée samedi à Abidjan au siège du Front populaire ivoirien (FPI), parti de M. Gbagbo, par des inconnus armés qui ont fait trois blessés légers.

La Côte d'Ivoire est en plein regain de tension, après deux semaines au cours desquelles les Forces républicaines (FRCI), l'armée ivoirienne, ont essuyé des assauts en série à Abidjan, dans ses environs et dans l'Ouest, y perdant dix hommes.