Gerhard Richter - Panorama - Une rétrospective au Centre Pompidou

Publié le 23 août 2012 par Onarretetout

Il y a bien longtemps que ça ne m’était pas arrivé : j’ai visité trois fois l’exposition de Gerhard Richter à Beaubourg, deux fois le même jour et une fois une semaine plus tard. J’avais vu auparavant quelques reproductions (Nu sur un escalier, Crâne, Bougie, Lectrice), je savais vaguement qu’il avait également réalisé des peintures abstraites. Quelque chose m’attirait là sans que je sache ce que j’allais découvrir. Et c’est le travail qui, d’abord, retient mon attention. Les lignes, les couleurs, les paysages, les portraits, l’enfance, la lumière, il n’en finit jamais avec ces recherches, y revient sans cesse. D’abord, j’ai eu la sensation de l’effacement progressif, puis le retour de l’histoire, puis la plongée dans la recherche formelle, puis de nouveau le flou, l’image liquide, puis ces murs laissant apparaître les couches de couleurs successives, des rythmes musicaux, des dispositifs qui ne font que cadrer l’image (vitres, miroirs). Etre dans l’image, être devant, reconnaître des temps de l’histoire de l’art, être emmené ailleurs. Me demander comment telle œuvre me toucherait à un autre endroit de l’exposition. Revenir à celle qu’il intitule Forêt. M’arrêter à la série 18 octobre 1977. Etre pris de vertige devant les trois Nuages. Et, avant de sortir, revoir les panneaux composés en écoutant John Cage, puis, un long moment, cette peinture abstraite blanche où apparaît un visage dont le regard me suit.

   

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