Raphaël [Je sais que la terre est plate]

Publié le 25 mars 2008 par Lulla

Comme la terre, le nouvel album de Raphaël est PLAT. On s'ennuie à mourir. Heureusement, le chanteur a eu la décence ne pas faire durer ce supplice trop longtemps puisque l'album doit durer 3o minutes, en tout et pour tout. Pour ceux qui aiment, c'est quand même dommage de ne donner que si peu. D'autant que le précédent album, Caravane n'était pas plus long. En guise de pochette ? Une photocopie couleur. Mais apparemment, les cartouches d'encre étaient vides. Tout est cheap en apparence sur cet album.

Quand je repense au premier album de Raphaël, Hotel de l'univers, qui était divin, inspiré ... Et le second, La Réalité, intelligemment pensé et écrit. Caravane n'est pas mauvais, il est juste super facile comparé à ses productions précédentes. Si Caravane avait été un double album, Je sais que la terre est plate aurait été le second CD. C'est la suite logique, tellement logique qu'on ne voit pas la différence. Le vent de l'hiver est un premier single sympa, surtout une fois que l'on a entendu l'intégralité de l'album, mais on reste encore et toujours dans le trip du grand voyageur un peu ztigane. Musicalement, c'est très très dépouillé. Une guitare et le tour est joué ! Un effort a été fait sur certains titres, notamment Adieu Haïti, pour le coup très réussi. Les choeurs ajoutent une profondeur à la chanson. Au niveau des paroles, toujours la même chose. Mais là, il y a un petit quelque chose de touchant qu'on ne retrouve pas sur la plupart des autres chansons. Je sais que la terre est plate, qui a donné son titre à l'album, est probablement la plus insipide et ennuyeuse. Après Les Petits Bateaux, c'est autour du Petit Train. A quand Le gros camion ? Bon ceci dit, c'est pas la pire. Concordia, c'est en fait Le Petit Avion mais il a dû se dire que c'était mal venu de l'intituler comme ça. Celle-ci est très jolie en tous cas. Quand c'est toi qui conduis a été mon premier coup de coeur à la première écoute de l'album. Malheureusement, elle est très vite lassante. C'est un peu la même chose pour Tess. Sixième Etage me gave aussi. Pourtant le rythme est un peu plus entraînant mais une fois de plus, on s'emmerde. Reste La Joncque, un petit bijou. Les paroles sont très mignonnes.

Raphaël, l'éternel voyageur parti sur la route ne parvient pas à se renouveller avec ce quatrième album. Sorti trop vite après Caravane peut-être ? Toujours les même ambiances, les même paroles, les même histoires. Je l'ai vu chez Michel Denisot dire qu'il avait envie de parler d'autre chose que du mal adolescent. Pourtant, Sixième étage et La Joncque me semblent dans ce même courant. Les autres sont des resucées de Caravane. Au final, on a l'impression d'entendre la même chanson pendant une demi-heure, rien qui ne réveille. Raphaël ne me transporte plus. 


Adieu Haïti

La Joncque