GARDUNO, EN TEMPS DE PAIX, de Philippe SQARZONI

Par Geybuss

BD - Editions les requins marteaux - 134 pages - 16 €

Parution en Novembre 2002.

4ème de couv : Il y a, au Mexique, un village dont le nom a été oublié par les cartes de voyage. Les paysans qui l'habitent disent qu'il s'appelle Garduno, en temps de paix... et Zapata, en temps de guerre

Tentation : La 4ème de couv

Fournisseur : La bib

Mon humble avis : Moi, je dis qu'il y a tromperie sur marchandise ! Non que cette BD soit inintéressante, bien au contraire, mais la quatrième de couv n'annonce pas du tout le contenu.... Puisqu'au Mexique, nous n'y passons que quelques pages, à la toute fin de l'album.

D'ailleurs, si j'avais eu connaissance du sujet réel de cette oeuvre, je ne l'aurais pas choisi dans les rayonnages de la bibliotèque, et pis encore, pas à ce moment là....

Ce n'est pas une blague, j'ai commencé cet album la veille du débat présidentiel (Hollande/Sarkozi) pour le finir le lendemain.

Déjà saturée de discours politiques et économiques, je suis passée complètement à côté de cet album pourtant extrêment bien documenté, chiffres à l'appuis, même s'ils ne datent pas d'hier. En effet, les références sont données en Francs.... Et pourtant, le sujet reste d'actualité. Dommage qu'il soit traité avec autant de dispersion. Je n'ai pas suivi pourquoi on se retrouvait en Yougoslavie etc...

Garduno, en temps de paix est en fait le récit d'un jeune homme révolté par le système, la mondialisation, le lavage de cerveaux dont tout le monde est victime, l'ultralibéralisme et ses dégâts, les manipulations du milieu financier envers les Etats, la manipulation des médias, les dettes du Sud qui ne sont qu'une part infime de la dette mondiale, des pays africains qui concentrent leur énergie à rembourser les intérêts de leur dette alors que leurs enfants meurent de malnutrition et qu'en même temps, le peuple n'a jamais vu la couleur de l'argent prêté, directement planqué sur un compte en Suisse.... Toutes les informations et réflexions développées ici ont plus de dix ans mais restent, hélas, cruellement d'actualité je pense.

L'auteur est révolté, il le dit, le dessine et agit aussi au sain d'ONG par exemple.

 Ah, par contre, défaut objectif je pense : la police d'écriture. Pas judicieuse, fatiguante parfois à décriptée, trop petite, lettres trop fines et parfois, on se demande si c'est un S ou un 4.... C'est le sens de la phrase qui donne la forme aux chiffres et les lettres ! Alors vous comprendrez que cette BD est pleine de qualités qu'aprécieront des lecteurs avisés du réel sujet et intéressés par l'économie mondiale.  Mais pour moi, ce n'était pas ce que je voulais lire, et encore moins le moment !

J'ai emprunté en même temps le tome 2. Vais-je le lire ou le rendre tel quel à la bib ???