Le lait bio ne subit pas la hausse des prix

Publié le 29 août 2012 par Mathieubio @Bioalaune_com

Les producteurs de lait biologique dorment sur leurs deux oreilles. Contrairement à la plupart de leurs collèges, ils ne subissent pas la hausse des prix des céréales. L’exemple est donné avec Hervé Loury qui produit du lait Bio depuis déjà 15 ans et ne souffre nullement de la flambée des prix.

Hervé tient la ferme des ferrières à Vitré. Elle compte 80 vaches, répartis sur 75 ha, produisant 400 000 litres de lait bio chaque année. Dehors l’été, elles sont abritaient l’hiver dans un espace chauffé à l’énergie solaire.

L’éleveur explique qu’il n’a pas besoin d’acheter des céréales en guise de complément alimentaire pour ses animaux. Elles se nourrissent exclusivement d’herbe et de fourrage issus de la ferme. Il ne subit donc pas les aléas des cours en bourse des céréales. Il s’estime être autonome en ne livrant localement. Une bonne partie de sa production part chez Lactalis, le reste est vendu aux artisans. Hervé Loury gagne même convenablement sa vie, il vient d’ailleurs d’acquérir son premier véhicule électrique.

Pour ce producteur fier de son choix, la démarche du Bio va beaucoup plus loin qu’une simple technique agricole. C’est une réflexion profonde sur les liens entre les pays développés et ceux en développement.

Interrogé par Ouest France, Hervé Loury explique sa décision : « l’agriculture doit avant tout servir à nourrir les hommes, et non les voitures. Or aujourd’hui, on détourne une partie de l’agriculture pour fabriquer des agro-carburants : c’est un non-sens ! ». Il accuse les nouveaux pays riches d’exploiter les terres des pays en développement pour « nourrir les voitures » et en délaissant les populations locales qui n’arrivent toujours pas s’autoalimenter. L’ensemble de notre économie (mondialisée) doit être repensé.

Ainsi il assume son choix du Bio qui l’incite à travailler en circuits courts sans dépendre des spéculations sur les céréales, en agissant localement, mais en pensant globalement.

Source : Ouest-France.fr 
Crédit photo : Ambro