La part des anges, de Ken Loach

Par Onarretetout

Sur le quai, ivre, il croit entendre Dieu. Ce n’est qu’un haut-parleur qui le met en garde. On comprend dès les premières images qu’il s’agit d’une comédie. Pourtant, celles qui suivent nous placent dans une salle d’audience où sont jugés des délinquants. La réalité sociale nous rattrape. Et puis, c’est le rêve d’un bonheur à construire, une sorte de remake de Roméo et Juliette… Comment sortir d’un destin misérable, quand ceux qui vous en empêchent le sont tout autant ? Les riches ne sont pas moins délinquants que les pauvres. Ce sont même des voyous qui ont réussi. Il suffirait donc de les prendre à leur propre jeu, sans chercher à renverser les puissants, mais juste à prendre sa part… Au pays du whisky, les paysages sont beaux, les personnages attachants, la peur toujours au coin de la rue, et même à la maternité, mais c’est le plus simplet qui exprime les idées les plus pertinentes (notamment quand il dit que la rareté fait le prix des choses), et la rédemption de Robbie (Paul Brannigan) n’en fait pas un ange.