LA CONSCIENCE CHEZ JEAN-PAUL SARTRE [ SITE :La-Philosophie.com]

Par Giraudet @dogiraudet

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Jean-Paul Sartre et son chat

Cogito cartésien et intentionnalité sartrienne :

Dans l’Etre et le Néant, Sartre tente de repenser le cogito cartésien. Ainsi, contre Descartes et son “Je pense donc je suis”, Sartre pose la thèse suivante : “Je suis, j’existe”. Autrement dit il affirme que la pensée elle-même suppose l’existence qui reste première. L’homme est avant tout sujet, une sorte d’existence impersonnelle, une “existence sans existant”.

Selon l’existentialiste, les actes et les états de la conscience n’ont besoin d’aucun fondement pour exister : le “je” n’existe pas, il est une fiction inventée par les philosophes. La vie psychique, spontanée et irréfléchie (= le cogito pré-réflexif) a ses propres actes.

Par exemple, je ne pense pas “je suis en train de courir après le métro quand je me précipite pour l’attraper” : il n’y a en réalité pas de “je”, car je suis “conscience du métro devant être rattrapé”. Ici, on voit clairement l’influence de la lecture husserlienne de Descartes : “Toute conscience est conscience de quelque chose”.

La conscience, chez Sartre, fait le sens de la vie psychique. Ainsi, dans sa Théorie des émotions, ces dernières sont des conduites magiques qui transforme une délicate pour nous. L’évanouissement, la fuite, ne changent pas une situation objective.

“Etre, c’est éclater dans le monde”

La conscience est toujours dirigée vers l’extérieur, la conscience n’a pas de dedans, il n’y a pas de vie intérieure. Ceci rompt avec la conception classique de l’introspection socratique : la découverte de soi ne se fait pas la quête en soi-même, mais par le monde, dans le monde, par l’immersion dans le monde : “Etre, c’est éclater dans le monde”. La conscience, autrement dit, est une ek-stase, elle est multiple, changeante et ne suppose aucune unité fondatrice.