Le précédent Premier ministre, François Fillon, s’était opposé catégoriquement à l’ouverture des salles de consommation à moindres risques. Il s’était même déclaré hostile à leur simple expérimentation que proposaient pourtant, en 2010, sa ministre de la santé Roselyne Bachelot mais aussi des collectivités locales de gauche - Paris, la région Ile-de-France, Lille, … - et de … droite, comme Marseille ou Le Havre. En s’opposant à cela, il s’est détourné d’une politique responsable de santé publique. Si celles et ceux qui n’ont pas travaillé sur la question peuvent penser qu’une telle ouverture est une mesure laxiste facilitant la consommation de drogues dures et handicapant gravement la vie quotidienne du voisinage, il ne peut en être de même des responsables politiques qui ont à leur disposition une littérature abondante qui montre l’intérêt et les résultats positifs de cette politique novatrice. Intérêt pour la santé publique d’abord. Intérêt pour le mieux vivre ensemble ensuite. Intérêt pour la sécurité enfin. De nombreux pays qui nous entourent ont mis en œuvre une politique de réduction des risques ambitieuse à destination des usagers de drogue. En Suisse, qui est loin d’être un pays révolutionnaire et irresponsable, des salles d’injection existent depuis plus de dix ans tout comme la délivrance d’héroïne sous contrôle médical. Et les résultats sont là : meilleur accès aux traitements, meilleur santé, meilleure insertion sociale pour les usagers. Les riverains plébiscitent ces salles qui ont permis de libérer leurs cages d’escaliers de scènes insupportables pour leurs enfants. Les Suisses qui ont eu une consultation par référendum ont approuvé largement cette politique notamment à Genève où Quai 9 dispose d’une salle depuis 11 ans. François Hollande lors de son intervention aux Etats Généraux d’ELCS, en novembre dernier, s’était déclaré favorable à l’expérimentation. L’Ile-de-France, Paris sont prêts. Ne manque plus que la décision conjointe des ministères de l’intérieur, de l’Intérieur et de la santé…
Ne perdons pas de temps !
Lire aussi la pétition des élus favorables à l'expérimentation lancée par ELCS (ici).