Joann Sfar et Emmanuel Guibert – La fille du professeur

Par Yvantilleuil

Une aventure surréaliste et imprévisible !

Ce one-shot invite à suivre les péripéties de la momie d’Imothep IV et de la fille de l’éminent professeur en archéologie qui l’a découverte. Cette histoire d’amour impossible qui se déroule dans le Londres victorien n’est qu’une accumulation de situations improbables, mais finit tout de même par séduire au fil des pages.

Cette romance loufoque entre une jeune femme et un mort de 3000 ans son ainé est totalement surréaliste et imprévisible, mais finalement assez plaisante à suivre. L’humour très British et l’aspect décalé de cette aventure rocambolesque font mouche, mais je regrette tout de même le manque de consistance et le côté décousu du scénario de Joann Sfar.

Par contre, au niveau du graphisme, cet album est une pure merveille. Les aquarelles d’Emmanuel Guibert (Le photographe) sont splendides et insufflent beaucoup de fraîcheur au récit. Ses personnages sont tourbillonnants, aériens et d’une légèreté contagieuse.

Sans parvenir à me passionner, ce one-shot couronné du Prix René Goscinny et de l’Alph’art coup de cœur au Festival d’Angoulême 1998 est tout de même parvenu à me séduire.