INSUFFISANCE RÉNALE: De premiers axes de réflexion pour la greffe en France – HAS- Agence de la Biomédecine

Publié le 06 septembre 2012 par Santelog @santelog

Cela fait plusieurs années que l'Agence de la Biomédecine fait du don et de la greffe de reins un chantier prioritaire, face à un nombre de transplantations rénales à partir de donneurs vivants qui reste modeste. Dans le cadre de l'évaluation menée par la Haute autorité de Santé sur les stratégies de prise en charge de l'insuffisance rénale chronique terminale, un premier bilan, consacré spécifiquement à l'analyse des possibilités de développement de la transplantation rénale en France vient d'être publié avec plusieurs axes de progrès.


L'insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) constitue un problème de santé publique majeur et la transplantation rénale, la stratégie à la fois la plus efficace sur un plan médical et la moins coûteuse, une priorité nationale.


·   L'IRCT est en effet, complications de nombreuses maladies chroniques dont le diabète et l'hypertension artérielle, pour 45 % des nouveaux patients ayant démarré un traitement de suppléance en 2010, soit une prévalence de 1/1000 et un coût estimé à plus de 5 milliards d'euros en 2025.


·   La transplantation rénale permet une qualité de vie des greffés nettement meilleure que celle des dialysés, y compris chez les sujets âgés, pourtant, les greffes réalisées à partir de donneurs vivants restent encore insuffisantes et ne représentent en France que moins de 10% des greffes.


Plusieurs axes ont été ainsi identifiés à partir de la littérature sur les possibilités de développement de la transplantation rénale.


Les recommandations s‘articulent autour de quatre thématiques, les prélèvements sur donneurs décédés et sur donneurs vivants, l'accès à la transplantation et le suivi des transplantés.


1.   Concernant les prélèvements sur donneurs décédés, il s'agit améliorer le recensement, diminuer le taux de refus et élargir le pool de donneurs,


2.   concernant la transplantation à partir de donneur vivant, améliorer la prise en charge des donneurs vivants et concevoir cette activité de transplantation à partir de donneurs vivants en complément des prélèvements sur donneurs décédés,


3.   sur l'accès à la transplantation, mieux informer les patients insuffisants rénaux terminaux sur les différentes stratégies de prise en charge et optimiser l'appariement entre donneurs et receveurs,


4.   enfin, mieux organiser, sur le long terme, le suivi de la cohorte des patients transplantés.


Les recommandations sur les questions d'équité liées à l'accès à la transplantation doivent être développées dans une analyse spécifique, précise le rapport.


La piste du développement de la greffe à partir de donneurs vivants, notamment en termes de neutralité financière garantie au donneur et d'information des professionnels de santé, des patients, des donneurs potentiels et, plus largement, du grand public est donc plus que jamais poursuivie. Des conclusions et perspectives de développement en cohérence avec le plan greffe 2012-2016, précise le communiqué.


Source : HAS-Agence de la BioMédecine Analyse des possibilités de développement de la transplantation rénale en France.


Accéder aux dernières actualités sur la Maladie rénale


Lire aussi :INSUFFISANCE RÉNALE: L'Agence de la Biomédecine veut démocratiser la greffe


INSUFFISANCE RENALE : HTA ET DIABETE, premiers tueurs du rein