INSOMNIE: Sommeil troublé, premier signe d’Alzheimer? – Science Translational Medicine

Publié le 07 septembre 2012 par Santelog @santelog

Le vieillissement normal, le stress, les médicaments et certaines conditions de santé physiques ou mentales peuvent entraîner l'insomnie. Mais les troubles du sommeil pourraient également être associés à l'accumulation de plaques β-amyloïdes, typique de la maladie d'Alzheimer. C'est ce que révèle cette étude de la Washington University soutenue par l'American Academy of Neurology et publiée dans l'édition du 5 septembre de la revue Science Translational Medicine.


Des études précédentes sur l'animal et l'Homme ont déjà suggéré montré que les niveaux de β-amyloïde varient naturellement avec le cycle circadien, veille-sommeil, les niveaux augmentant en période de veille et diminuant pendant le sommeil. Cette recherche sur le lien entre le sommeil et l'accumulation de plaques dans le cerveau a porté sur la souris. Les auteurs rappellent les plaques ou amas de protéines amyloïdes commencent à se former dans le cerveau 10 à 15 ans avant l'apparition des symptômes et donc des premiers troubles de la mémoire. Les chercheurs ont donc cherché à savoir si les premiers stades de développement de ces plaques sont associés à des modifications aux habitudes de sommeil sur des souris génétiquement modifiées pour être modèles de la maladie d'Alzheimer.


Sur 2 groupes de souris, l'un modèle de la maladie, et l'autre témoin, sans mutation, les chercheurs ont suivi les différences dans le cycle veille-sommeil avant et après le développement des plaques β-amyloïde, et en particulier le temps de sommeil paradoxal ou sommeil profond.


Une perte en quantité et en qualité : Les chercheurs constatent, qu'avant le développement des plaques, les souris passaient environ 30 mn éveillées, en moyenne par heure, sur un cycle de 24 heures. Après 3 mois, alors que les plaques commençaient à se former, les souris passent beaucoup plus de temps éveillées, après 6 mois, les souris restent éveillées pendant une durée moyenne de 40 minutes par heure. Alors que la quantité de sommeil diminue, la qualité se détériore aussi, avec un sommeil paradoxal réduit.


Conclusion, au fur et à mesure que les plaques commencent à se développer, les souris passent plus de temps éveillées et perdent en qualité de sommeil. Les chercheurs concluent que des recherches plus poussées chez l'homme sont nécessaires pour valider ou non cette association chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, et si les changements de comportement de sommeil sont prédictifs d'un développement ou d'un début d'Alzheimer. Si cela était confirmé chez les humains, ces résultats constitueraient un signe prédictif de stade précoce d'Alzheimer.


Source: Science Translational Medicine online September 5 2012 DOI: 10.1126/scitranslmed.3004291 Disruption of the Sleep-Wake Cycle and Diurnal Fluctuation of β-Amyloid in Mice with Alzheimer's Disease Pathology (Visuels INSV)


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