Ne rien changer, c’est normal quand on se dit de gauche?

Publié le 07 septembre 2012 par Enzodaviolo

Mon précédent billet n’imaginait pas à quel point le creux de l’action gouvernementale pourrait s’afficher avec tant de constance au vu de l’annonce faite de la mise en place de la taxation à 75% des revenus.

Non seulement il a fallu aller demander l’autorisation au Medef en grandes pompes pour quémander de nouvelles recettes fiscales, mais en outre la promesse emblématique de campagne s’est transformée en un accouchement de souris assez désolant.

Fini la nouvelle tranche d’imposition sur les plus hauts revenus, désormais c’est une nouvelle « taxette » qui va s’appliquer uniquement sur les célibataires à partir de 1 millions d’euros, et encore seulement sur les revenus du travail (une fois de plus les revenus du capital sont protégés, bravo le Medef, il sait être convaincant face à la gauche molle). Mais ce n’est pas tout, il faudrait atteindre 2 millions d’euros de revenu pour être assujetti à la « taxette » quand on est en couple, ce qui limite grandement vous en conviendrez l’assiette d’imposition et donc les recettes fiscales putatives.

Mesdames messieurs, pacsez-vous, ça ne coutera rien. Placez vos économies en produits financiers, les banques vous remercieront et vous n’en vivrez que mieux, l’oisiveté de votre placement sur la dynamique économique étant alors dans la droite ligne des spéculations initiatrices de la crise bancaire de 2008 et ne vous coutera pas un seul centime de participation à la solidarité nationale.

Cette taxe durerait 2 ans, diable quelle effronterie face aux puissances de l’argent, et bien entendu les pauvres footballeurs du PSG pourront dormir sur leurs deux oreilles puisqu’ils en seront exemptés.

C’est ça la gauche? Certes ce n’est malheureusement pas une surprise, la mollesse Hollandaise ayant déjà sévi au P(s) durant 10 ans, mais quand même un économiste affiliés et influent au P(s), qui a participé à l’élaboration du programme du parti, s’en offusque, il y a de quoi être très inquiet sur l’avenir « du changement c’est maintenant ». Maintenant, c’est dans 5 ans?