Liberté de vie

Publié le 11 septembre 2012 par Gentlemanw

Ce soir encore, elle sera seule, sans homme. Condamnation ou liberté ?

A vingt ans elle profitait de ses études, de ses rares sorties, elle était avec ses amies, et quelques copains. Parfois une soirée, sur des périodes courtes, elle suivait un de ses beaux dragueurs, elle le consommait.

Libre à vingt-cinq ans, avec ses premiers pas dans la vie professionnelle, elle avait croisé ce jeune commercial, bel homme, sûr de lui, hâbleur et sensible. Trop sensible aussi à la longueur des jupes des copines, des collègues, des autres, elle l’avait quitté un soir, juste avant des vacances, le laissant avec sa valise.

A la trentaine, elle avait pris des responsabilités, elle avait une équipe à diriger. Elle faisait du sport, rentrait tard dans son appartement avec une petite terrasse, elle pianotait sur son blog,  ceux des copines. Elle croisait certaines lors de soirées 2.0, elle buvait le champagne de cet amitié. Elle suivait maintenant après les mariages, les premières naissances des amies, de sa sœur et ses cousines. Elle aimait cette liberté.

Là ce soir, elle était seule, l’avait-elle choisie ?


Un petit plat, salade de roquette et de sucrine, quelques touches de cœur de palmier, une huile de noisette, quelques brins de ciboulette, elle croquait, elle rêvait à son prochain voyage, pour de la plongée.

Pour le cinéma, elle trouvait toujours une amie pour l’accompagner, certes les restaurants étaient plus souvent avec des couples, en évitant les soirées pour être présentée à l’éternel célibataire incasable.


Ce soir, elle ferait ses soldes sur Internet, une jupe plissée couleur corail chez Asos, des nouvelles ballerines chez topshop, des petites folies en lingerie chez SARENZA et chez TOPSHOP Elle hésitait déjà sur la couleur de ses bas. Sa petite touche de plaisir personnel avec les sacs, une grande folie. Sa féminité était libre de tout cela, seule ou non.  Rien ne l’obligeait à suivre la normalité de la vie édictée par les autres, son entourage.

Elle aimait ce calme, cette sérénité, et ses choix qui en découlaient.

Elle était libre.

Nylonement