Lorena Dozio

Publié le 11 septembre 2012 par Mainsdoeuvres

En résidence d'accueil création à partir de septembre 2012

Abécédaire (sans ordre alphabétique)

caractère
Helvetica
Née et scolarisée en suisse. Majeure, je suis partie étudier hors de la frontière, où je pensais que la vie se passait.

pays
l'étranger (mon pays est trop petit)
C'etait Bologna, la culture italienne et le théâtre.

théâtre
trop de personnages
Dans un spectacle, on m'a fait jouer Ulysse qui dansait : je l'ai suivi.

dramaturgie
non linéaire et évolutive
Arrivée à Paris cherchant aux Bouffes du Nord l'arpenteur de l'invisible à travers la pensée complexe et la transdisciplinarité, j'ai compris que ce qui m'intéressait n'était pas la forme mais le principe à l'œuvre.

danse no.1 avant essayé d'attraper la parole, ensuite de m'incorporer Parisienne presque intégrée, je suis allé à l'ouest où la danse se cherchait et une nouvelles pédagogie s'inventait : Angers et le cndc.

images le cadre et le montage Là j'ai essayé de rouler sur une pente en la remontant, défiant pour une première fois la gravité et sa perception ; j'ai essayé de dire adieu à un amour en mordant l'air ; de comprendre le temps et l'espace troué d'une pionnière « en baskets ».

lieu pas encore sure d'avoir trouvé, j'hésite, j'ai des doutes Ensuite, le retour ardu et sec dans une ville à la lumière visible mais intouchable.

ce qui intrigue et met en mouvement l'invisible Chercher la lumière, la source de l'énergie et sa conservation, est devenue une activité plein temps, accompagnée par un chercheur d'origine et d'inspiration indienne guarany.

danse no.2 focale qui donne forme aux résonances du corps et de l'esprit Bagacera, dérive de bagaço -la peau de l'orange- ce sont les marginaux, les vagabonds, c'est une structure associative, c'est des duos qui cherchent un langage, deux corps, des danses, une perception. Des solos faits de mots et de corps, des films et des textes d'état de passage. Et la voix, pour libérer le pharynx.

objectifs ne pas m'ennuyer Des rencontres : un corps qui se métamorphose par la conscience absolue de la peau révélant la lumière subtile ; un collectionneur de récits qui appelle et fait apparaître, par le « je » sans adresse, le passé fantasmagorique et banale de chacun ; et des autres, à qui on donne et à qui on prends.

son vibrato Un jour, dans une abbaye protégé par une statue blanche, on m'a donné les noms des sensations que je ressentais, on m'a dit qu'il y avait un langage, des exercices et une école. On m'a dit qu'il y avait une caméra qui percevait le corps dans l'espace. Et aussi qu'on pouvait danser avec la musique.

mouvement présent léviter Avec deux habitants de Crile, un cratère lunaire entre la mer de la crise et la mer de la tranquillité, on imagine un espace non gravitaire et une alibi qui prouve l'ubiquité : l'être ici et ailleurs en même temps.

Biographie linéaire Lorena Dozio est née en Suisse (canton Tessin) en 1979. Après des études à l'Université de Bologna en arts performatives (DAMS/théâtre), elle va à Paris pour continuer sa formation en danse contemporaine et en chorégraphie, avant d'intégrer la formation Essais danse et chorégraphie du CNDC d'Angers sous la direction d'Emmanuelle Huynh. Elle crée plusieurs pièces dans ce cadre : Coquelicot, duo sur une pente dans lequel elle se confronte pour la première fois à la perception de la gravité, est présenté au festival des Accroches-Coeurs d'Angers et à la Fondation Cartier à Paris. Le solo Est-ce que tu peux te déplacer de quelque millimètre, questionne quant à lui la disparition, tentative paradoxale de faire apparaître l'absence. Installée à Paris, elle fonde avec Fernando Cabral, danseur et chorégraphe brésilien, l'Association Bagacera au sein de laquelle ils créent des duos questionnant la notion d'identité par les focales de la perception et du langage commun. Les projets Qui a besoin de réalité ?, Accidental project, et X8, ont été présentés au sein de plusieurs festival en France, en Suisse et au Brésil. Parallèlement, Lorena Dozio a développé des projets solo comme Sphenix et Vapor. Dans ce dernier projet, Lorena a initié une recherche sur la relation entre le visible et l'invisible et sur le passage d'état de la matière. Cette recherche a été prolongée par un court-métrage 5h30, et dernièrement par Levante, solo sur la lévitation créé en collaboration avec les compositeurs Carlo Ciceri et Daniel Zea pour lequel elle reçoit une bourse de production de la Fondation Royaumont et est en résidence de création à Mains d'œuvre. En 2011 Avec Fernando Cabral et Caroline Masini, Lorena Dozio est accueillie en résidence à l'Espace Khiasma pour le développement du projet transdisciplinaire Manuel du voyageur Impénitent, à la suite duquel les 3 artistes décident de poursuivre leur collaboration avec le projet Même si on faisait fausse route. Comme interprète elle a travaillé avec Laure Bonicel, Eric Didry, Catherine Bay, Boris Achour et collabore depuis 2010 avec Maria Donata D'Urso. Elle s'est formée en Yoga Vinyasa et est actuellement en deuxième année à l'Ecole Française de Yoga en Yoga de l'Energie avec Gianna Dupont. Ces formations, en plus des rencontres avec des chorégraphes comme Benoit Lachambre, Claudia Triozzi, Loic Touz ou Deborah Hay, pour laquelle a dansée dans la pièce My Country Music, sont des outils très important pour le développement du travail intérieur du corps à travers des techniques de visualisation et de circulation de l'énergie. Dans sa démarche chorégraphique, Lorena conçoit le corps comme lieu premier d'expérimentation, comme un microcosme constituant l'unité de base d'une structure qui, par multiplication et expansion, devient un macrocosme visible et partageable.