Le baptême n'est pas une provocation mais une liberté

Publié le 27 mars 2008 par Micheljanva

Le baptême d'un ex-musulman connu pour sa dénonciation de l'islam a provoqué l'ire de quelques adeptes du 'prophète'. Dans une lettre ouverte, Aref Ali Nayed, le chef de file des 138 musulmans avec lesquels le Vatican a amorcé un dialogue, voit dans ce baptême une "provocation" de l’Église catholique. Ce qui aurait dû être un acte de conversion individuel et discret a été transformé en un geste "triomphaliste". Il regrette même que le nouveau baptisé soit coutumier d’un discours particulièrement violent sur l’islam.

L’Osservatore Romano publie un éditorial intitulé Liberté religieuse et dialogue, justifiant l'acte du Saint-Père :

"Nous n’avons aucune intention hostile à l’encontre d’une grande religion comme l’islam".

Il n’y a pas de provocation à l’égard de l’islam, simplement l’aboutissement «d’une recherche personnelle» pour une personne qui a demandé «en toute liberté à être baptisée, avec pour nom Christian».

"depuis plusieurs décennies désormais, l’Église catholique a démontré une volonté de discussion et de dialogue avec le monde musulman, nonobstant mille difficultés et obstacles".

:

  • l’importance de la liberté religieuse,
  • la liberté de changer de religion.

Et c'est bien l'axe du dialogue engagé par l'Eglise à l'égard des musulmans. Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, qui a déclaré ne pas avoir été au courant de ce baptême, "ni de sa genèse, ni de son organisation", a rappelé également que "la liberté de conscience est un droit fondamental".

Michel Janva