OCDE « Le Commerce International »

Publié le 15 septembre 2012 par Davidmourey25

J’ai déjà présenté un numéro de la série « Les Essentiels » de l’OCDE, collection qui nous propose d’excellents petits ouvrages d’un peu moins de 150 pages sur des thèmes divers.

Après « De la Crise à la Reprise » par OCDE voici

« Le Commerce International » de Ralf LATTIMORE et Patrick LOVE.

Rappel : Que sont Les essentiels de l'OCDE ?

Une collection qui s'appuie sur les analyses et les statistiques de l'OCDE pour présenter et répondre aux principales questions économiques et sociales de notre temps.

A qui sont-ils destinés?

Les essentiels de l'OCDE sont rédigés pour des lecteurs non spécialistes, des lycéens et des étudiants. Ils emploient un vocabulaire simple, évitent les termes techniques et les questions sont illustrées d'exemples concrets tirés du monde réel. Ces publications permettent de faire le point de manière claire sur des questions majeures qui se posent à ses membres.

Par exemple, en ce qui concerne le commerce international (autrement dit, la spécialisation internationale ou division internationale du travail), le livre nous permet de passer en revue les grandes questions qui font l’objet de débats permanents entre économistes, dirigeants d’entreprises, dirigeants politiques,… Interrogations qui sont aussi au cœur des nouveaux programmes de SES (sciences économiques et sociales) des élèves de première et terminale ES.

En effet, les auteurs rappellent d’emblée que la spécialisation, et l’échange qui en découle, entraine des gains pour les libres échangistes (on peut donc y voir ou y entrevoir les notions de surplus, cout d’opportunité…).  Les effets des économies d’échelle ne sont pas omis, ce qui permet d’aborder la question de la distinction entre avantages comparatifs donnés ab initio et avantages comparatifs construits, ex post

Une brève histoire de l’essor du commerce international est illustrée par de nombreux exemples historiques. En remontant très loin dans l’histoire, les auteurs nous permettent de nous remémorer les origines des premiers systèmes commerciaux, des premières règles pour accélérer ou ralentir (protections) les échanges internationaux.

Les principes fondamentaux de la spécialisation (avantages absolus, avantages comparatifs, dotations factorielles…) sont revisités.

Si les avantages du commerce international sont présentés (impacts favorables sur la croissance, l’emploi, le développement, l’innovation), il est clairement rappelé que les gains à l’échange international peuvent être inégalement partagés entre les participants.

Un chapitre sur le protectionnisme permet alors de faire le point sur les principes, les formes et les résultats des politiques protectionnistes, en particulier, et des politiques commerciales, en général

Il peut même y avoir des perdants  dans ce « jeu » international qui n’est pas toujours Win/Win (gagnant/gagnant). Un tableau sur la répartition des gains, en fonction des scenarios de libéralisation, est donné page 69

Des liens et des explications son établis entre commerce international et bien être via une méthode spécifique (Modèle OIEG des flux commerciaux page 53).

Les auteurs n’oublient par de distinguer les facteurs économiques de l’essor du commerce international (principes de la spécialisation), des explications institutionnelles (Gatt, OMC …). Une discussion sur le multilatéralisme favorise la compréhension des enjeux du commerce international.

Des chapitres spécifiques, afin d’approfondir certaines questions majeures et de combattre quelques idées reçues,  sont consacrés aux interactions :

-   entre commerce international et emploi ( modèle HOS, causes de l’externalisation, DIPP …)

-   entre commerce international et croissance (aux frontières entre les théories de la croissance endogène et les nouvelles théories du commerce international développées sous l’impulsion de Paul Krugman : libre échange et croissance, RD et croissance, IDE et croissance, intégration vertical et externalisation …)

-   entre commerce international et développement (échanges Nord/Sud, Nord/Nord, Sud/Sud, Inégalités de gains, Pauvreté, Commerce équitable…)

-   entre commerce international et innovation (également aux frontières entre les théories de la croissance endogène et les nouvelles théories du commerce international développées sous l’impulsion de Paul Krugman : 4 types d’innovation p 181, transferts de technologie, licences, brevets et droits de propriété, DIRD…)

-   entre commerce international et environnement (transport, pollutions, compétitivité, accords commerciaux et environnementaux…)

-   Le commerce international a une incidence directe sur le prix et la disponibilité de quasiment tout ce que nous achetons. Son rôle est également notable dans beaucoup d’autres domaines, dont ceux de l’emploi , de l’environnement et de la lutte contre la pauvreté. Les échanges commerciaux, à l’inverse, sont affectés par une foule de facteurs dont la gamme s’étend des ressources naturelles à la mode

-   Le commerce international soutient que la prospérité a rarement, voire jamais, été atteinte ou maintenue sans le concours du commerce. Néanmoins, à lui seul, il ne constitue pas une condition suffisante à l’obtention de cette prospérité. Des politiques orientées vers l’emploi, l’éducation, la santé et d’autres domaines encore sont nécessaires pour favoriser le bien-être et s’attaquer aux défis d’une économie mondialisée.

-   Chapitre 1. Introduction

-   Le commerce international influe sur une multitude de domaines, comme l’emploi, la consommation et la lutte contre la pauvreté, mais aussi l’environnement et les relations entre les pays. Il est, en retour, façonné par une foule de facteurs dont la gamme s’étend des ressources naturelles à la mode. Les questions liées aux échanges commerciaux internationaux peuvent susciter des débats passionnés : pour faire face à des problèmes économiques majeurs, on exige souvent le recours à des mesures commerciales telles que l’embargo ou la limitation des importations. Quels sont les avantages et les inconvénients rattachés au commerce international ? Que peut faire la politique commerciale, et quelles sont ses limites ? Une bonne compréhension de ces questions nous aidera à nous faire notre propre opinion sur les débats qui entourent le sujet du commerce international.

-   Chapitre 2. Cultiver du raisin en Écosse

-   Plusieurs traits de l’économie moderne, dont la mondialisation et les crises financières, existent depuis des millénaires. Et les débats entourant la meilleure façon de s’attaquer à ces problèmes remontent à plusieurs siècles. Cela vaut aussi pour les échanges internationaux : aujourd’hui encore, les travaux menés par les spécialistes des échanges et les décideurs publics reposent sur nombre d’analyses et de concepts élaborés aux XVIIIe et XIXe siècles. Dans tout débat sur les relations économiques internationales, on a donc tout intérêt à connaître les grandes lignes de l’histoire et des idées qui ont façonné les échanges internationaux, ainsi que de leur analyse.

-   Chapitre 3. Le commerce mondial : état des lieux

-   Toutes les nations du monde participent jusqu’à un certain point aux échanges internationaux, et pratiquement tous les produits, du moins certains de leurs composants, dépendent de fournisseurs internationaux. Mais le commerce international ne concerne pas uniquement les marchandises. On peut aussi acheter et vendre des connaissances et de l’expérience, ainsi que les nombreux services que nous utilisons chaque jour. Si les échanges internationaux restent dominés par les pays les plus riches, les économies émergentes du « monde en développement » – comme on l’appelle encore – viennent leur contester cette supériorité.

-   Chapitre 4. Protectionnisme ? Tarifs douaniers et autres barrières aux échanges

-   Les biens et les services ne circulent pas de façon entièrement libre entre les pays, même lorsque ces derniers entretiennent d’excellentes relations. Plusieurs raisons expliquent qu’un pays mette en place des barrières aux échanges : par exemple pour protéger ses propres entreprises contre la concurrence étrangère, ou les consommateurs contre des produits dangereux ou indésirables. Et il arrive même que ce soit involontaire, comme dans le cas de régimes douaniers complexes. Au cours des dernières décennies, les barrières tarifaires ont été considérablement réduites, mais d’autres obstacles subsistent. Supprimer les barrières inutiles stimulerait grandement le bien-être économique mondial.

-   Chapitre 5. Les cycles de négociations commerciales et l’OMC

-   Le commerce international ne fait habituellement la une des journaux que lorsqu’un désaccord majeur dégénère en « guerre commerciale ». Le plus souvent, les échanges s’effectuent paisiblement selon les règles supervisées par l’Organisation mondiale du commerce. Le système mis en place par l’OMC repose sur le principe du « multilatéralisme », c’est-à-dire que plus les pays sont nombreux à signer un accord, plus il a de poids. Mais amener 150 pays ou plus à s’entendre est un long processus, et chaque cycle de négociations commerciales se déroule sur plusieurs années.

-   Chapitre 6. Les échanges et l’emploi

-   Des emplois sont créés et perdus en permanence. Lorsque des emplois perdus réapparaissent peu après dans un autre pays, il semble que le commerce international aggrave le chômage, précarise les emplois et affecte les salaires. Il est établi que les économies ouvertes atteignent des niveaux de salaires et de croissance économique plus élevés que les économies fermées. Les échanges ne sont cependant qu’un des nombreux facteurs à l’oeuvre. Un vaste ensemble de politiques, couvrant des domaines allant de l’éducation à la santé, en passant par les infrastructures et l’innovation, est nécessaire. De plus, des politiques efficientes du marché du travail sont essentielles pour assurer un partage équitable des bénéfices.

-   Chapitre 7. Le commerce et l’environnement

-   La production, le transport et la consommation des biens comportent un coût environnemental qui est rarement compris dans le prix auquel nous les achetons. Et c’est également vrai du coût environnemental résultant de leurs échanges au niveau international. Mais cela ne signifie en rien qu’un bien produit localement respecte toujours plus l’environnement qu’un bien qui a parcouru une longue distance. Les échanges peuvent en fait atténuer les conséquences négatives de la croissance économique en rendant plus accessibles les produits et les technologies qui respectent l’environnement.

-   Chapitre 8. Le commerce et le développement

-   Les pays fermés aux échanges et aux investissements ne sont que rarement, voire jamais, parvenus à atteindre une croissance et un développement prolongés. Mais, à eux seuls, les échanges sont insuffi sants. Le développement repose également sur de nombreux facteurs tels que l’éducation, les infrastructures, la gouvernance et les institutions. Les pays en développement doivent progresser sur tous ces fronts pour récolter tous les bienfaits de leur intégration dans le système mondial des échanges et de l’investissement.

-   Chapitre 9. Le commerce et la croissance

-   La libéralisation des échanges contribue de plusieurs façons à la croissance. Elle ouvre aux producteurs des marchés plus importants et leur permet d’accroître leur échelle de production, tout en offrant aux consommateurs des produits plus diversifiés et meilleur marché. Elle facilite aussi la circulation des connaissances et procure de nouveaux débouchés pour les investissements. La politique commerciale influe également sur la croissance en déterminant dans quelle mesure les opportunités peuvent être saisies. Mais tous ces effets ne peuvent être optimisés que si d’autres conditions sont remplies, par exemple de bonnes infrastructures et une main-d’oeuvre qualifiée.

-   Chapitre 10. Le commerce et l’innovation

-   Les échanges et l’innovation sont inextricablement liés et se renforcent mutuellement. Grâce au commerce, les nouvelles technologies circulent plus librement autour du globe et bénéficient à un plus grand nombre d’entreprises et de personnes. Ce processus accroît la taille du marché, tant pour les innovateurs que pour ceux qui acquièrent leurs innovations et s’en servent, puis la concurrence et l’innovation elle-même s’en trouvent stimulées. Cela vaut pour les produits comme pour les processus utilisés dans la production des biens et des services, les pratiques commerciales et l’organisation des entreprises, ainsi que les systèmes de commercialisation et de distribution.

-   Chapitre 11. Qu’ai-je à y gagner ?

-   Les échanges influent sur de nombreux aspects de notre vie quotidienne et, à une étape ou une autre, affectent pratiquement tout ce que nous achetons. En bien ou en mal, selon la façon dont nous envisageons les choses. Les échanges peuvent être un puissant moteur de changements positifs, mais ils peuvent aussi engendrer des problèmes et des incertitudes. La prospérité des pays et des gens repose peut-être sur d’autres facteurs plus décisifs, mais elle a rarement été atteinte et conservée en l’absence des échanges, si elle l’a jamais été. Les échanges sont donc une composante importante de toute stratégie économique mondiale visant la prospérité et la croissance sur le long terme.

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-   Panorama des Statistiques de l’OCDE – OECD Factbook 2011-2012

-   « De la Crise à la Reprise » par OCDE

-   L'Observateur de l'OCDE – OECD Observer

-   Les essentiels

-   De la crise à la reprise : Causes, déroulement et conséquences de la Grande Récession (2011)