CRISE, STRESS, et forte hausse des hospitalisations – NHS

Publié le 16 septembre 2012 par Santelog @santelog

La récession est-elle à blâmer sur l'augmentation du stress et de l'anxiété ? Sans aucun doute avec ces récentes statistiques britanniques, probablement extrapolables aux autres pays européens, qui reviennent sur l'influence des facteurs socio-économiques sur la santé mentale et ici sur le nombre croissant d'admissions à l'hôpital…pour stress.


Au Royaume-Uni, l'augmentation des admissions à l'hôpital pour stress, au cours de cette dernière année aurait en effet atteint +7%, et montre des taux d'amission plus élevés chez les personnes en âge de travailler et plus chez les hommes que chez les femmes. Au-delà, les statistiques montrent une association, selon les régions ou même les secteurs, avec les niveaux de perte d'emplois. Ainsi, des secteurs tels que la construction et de la fabrication, particulièrement touchés par la crise sont particulièrement représentés par ces taux d'admission à l'hôpital.


Ces conclusions, en provenance du National Health service britannique, sont basées sur les statistiques mensuelles d'hospitalisation obtenues sur plus de 300 services de soins primaires en Angleterre. L'analyse de ces données aboutit à,


·   Stress :


-   6.366 admissions à l'hôpital pour le stress, soit une hausse de 6,8% par rapport à l'année précédente,


-   Un taux d'admissions élevé chez les 18-60 ans,


-   les hommes représentent 54% des admissions,


-   cette augmentation des admissions pour stress est plus élevée que celle des admissions à l'hôpital en général (2%), sur la même période.


·   Anxiété :


-   8.586 admissions pour anxiété, soit une baisse de 2,6% par rapport à l'année précédente,


-   les femmes représentent 62,8% des admissions liées à l'anxiété.


-   Pour les deux sexes, le taux d'admission augmente avec l'âge.


Pourquoi cette différence entre stress et anxiété ? Contrairement au stress, l'anxiété est une maladie reconnue avec des symptômes physiques et psychologiques probablement mieux définis incluant les attaques de panique et des phobies. Le stress est plus ponctuel et un stress persistant peut conduire aux troubles anxieux. Les facteurs économiques conjoncturels peuvent jouer un rôle sur l'augmentation du nombre d'admissions pour stress, commente le NHS qui rappelle cette récente étude sur le suicide qui suggérait que 40% de la hausse des suicides chez les hommes pouvaient être associés directement, toujours en Angleterre, à la hausse du chômage.


Sources: NHS- The Health and Social Care Information Centre online September 11 2012Provisional monthly hospital episode statistics for admitted patient care, outpatient and Accident & Emergency data: April-May 2012.


et BMJ. 2012;345:e5142 online August 14 2012 Suicides associated with the 2008-10 economic recession in England: time trend analysis.


Lire aussi:SUICIDES: Le lourd tribut de la récession et du chômage