Festival report | eco-festival cabaret vert 2012

Publié le 16 septembre 2012 par Acrossthedays @AcrossTheDays

Pour achever cette belle série des Festivals de l’Été vus par Across The Days, permettez-moi d’aborder avec vous le sujet du Cabaret Vert, ce festival surfant sur la vague écolo en constante expansion (et tant mieux pardi !) nous ayant offert un week-end des plus sympathiques à la fin du mois d’Août. Situé à Charleville-Mézières dans les Ardennes, ce cher Cabaret Vert a eu le mérite de me Surprendre (avec un grand S oui).

Pourquoi celà ? Eh bien pour moultes raisons, à commencer par sa programmation. Soyons francs, le Cabaret Vert est un « petit » festival, on y compte deux scènes seulement jouant en alternance, un petit prix (ça c’est cool), un petit camping… bref vous l’aurez compris, nous ne sommes pas face à un festival belge avec 10 scènes et 53 hectares de terrain. ET POURTANT le festival a une prog’ de grand ! Des classiques C2C ou Orelsan en passant par du plus rafraîchissant comme Franz Ferdinand ou encore Digitalism (qui réalisaient une de leur seules dates en France), les artistes étaient là pour attirer le plus grand nombre. Autre fait surprenant (pour moi en tout cas), la localisation. Situé en quasi centre-ville, le voisinage ne fut pas en reste; habitué aux festivals perdus dans les plaines, j’étais (agréablement) dépaysé. Cette proximité permet de réaliser des achats en ville quand bon nous semble, là où les festivals « ruraux » nous rendent totalement dépendants (Vous-êtes vous déjà amusés à vouloir acheter des cigarettes au milieu de nulle part ?). Dernière surprise (et pas des moindres), je n’ai jamais vu des toilettes aussi cleans et classe en festival, c’était un plaisir de venir y poser une fesse, merci l’écologie.

Le cadre étant posé, place à la musique ! Pour ma part je n’ai malheureusement pu assisté qu’au Samedi soir, ce fut donc un séjour assez court pour moi mais riche en émotion malgré tout. Au programme de ce report: Yuksek, C2C, Franz Ferdinand & Digitalism

YUKSEK

Yuksek est l’un de ces artistes dont je n’ai jamais su trop quoi penser, compositions mi-efficaces mi-simplettes, je n’ai jamais jugé son travail comme mauvais, bien loin de là, mais il ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste. J’ai néanmoins pris par le passé plaisir à écouter des morceaux comme Living on The Edge ou plus anciennement So Far Away From The Sea, c’est donc dans un état d’esprit assez positif que je me suis rendu aux premiers rangs pour son show. Le rémois jouait ce soir-là (un peu) à domicile, étant dans sa région. Le public a d’ailleurs su le lui rendre car l’ambiance était tout bonnement excellente (si on y retire les habituelles rixes entre débiles). Au programme, les morceaux les plus populaires de son dernier album seront joués, c’est donc à base de Living On The Edge ou de Always On The Run que Yuksek fera bouger la populace. Les musiciens firent de plus preuve d’une certaine présence mais encore une fois il n’y avais là rien de transcendant, les pistes s’enchaînent dans une ambiance assez collégiale, c’est sympa tout plein mais loin d’être marquant, du Yuksek en somme. Ne crachons pas dans la soupe, c’était un bon concert, mais malheureusement rien de plus.

FRANZ FERDINAND

Ratés à Dour à cause de la boue (cette excuse est 100% vraie), je ne pouvais pas me permettre de rater le quattuor écossais une deuxième fois. Après le mauvais élève Yuksek qui a fini en retard, c’est donc avec précipitation que je me rendais à l’autre scène. Au programme de ce délicieux concert, le groupe a fait planer la foule à coups de boulets de canon, du grand classique Take Me Out en passant par les habituels The Dark of the Matinée ou encore No You Girls. Franz Ferdinand c’est pour moi ce groupe mythique mais pas trop, qui a fait vibrer le monde avec des sons explosifs puis qui s’est doucement effacé avec deux autres albums en dessous du premier sans pour autant être de mauvais albums, ce groupe qui a fait danser une générations d’adolescents qui découvraient le rock britannique avant l’arrivée des Arctic Monkeys. Et c’est ce qui se sentait ce soir là, il régnait à Charleville une communion folle entre les membres de Franz Ferdinand et leur public, les écossais s’essayeront même au français, et si vous avez lu mes autres reports vous savez que j’adore ça (mon petit côté chauvin sûrement). Ce concert fut donc une grande réussite.

C2C

Ah le cas C2C ! PARLONS-EN ! Après avoir suivi de loin une petite bataille sur la page Facebook d’ATD entre les pro-C2C et certains membres de la rédac, je profite de leur venue au Cabaret Vert pour en parler à mon tour. Tout d’abord sachez que le Live était l’identique parfait de ce que j’avais pu voir aux Eurockéennes et sûrement l’identique parfait de ce qu’Olivier avait vu à La Cigale, je vous invite donc à consulter les deux reports ici et ici. On ne peut pas vraiment en vouloir aux quatre DJ’s de proposer toujours la même chose puisque la formation est récente; vous pouvez d’ailleurs constater en lisant les deux reports que nous avions apprécié la prestation. Mais à leur place je serai épuisé de passer mes semaines à donner le même concert, avec le même battle Hocus Pocus vs Beat Torrent, le même hommage à MCA etc… J’aurais aimé une plus grande prise de risque. C’est le problème de C2C, le groupe a réussi à me saouler avant la sortie de leur premier album, à un tel point que je ne puis plus en écouter (et je ne dois pas être le seul puisque personne à la rédac’ n’a voulu se taper Tetra en review). La rançon de la gloire sûrement…

DIGITALISM

On finit par le GIGANTESQUE morceau de la soirée, les deux allemands de Digitalism qui nous faisaient l’honneur de leur présence au Cabaret Vert. J’attendais énormément de ce concert, Digitalism est un de ces groupes qui a façonné mon amour pour la musique électronique et je ne compte plus les sons du duo que je considère comme extraordinaires. Au bout de 5 minutes de concert, la pluie commence légèrement à tomber, ce qui aurait pu être rebutoire (le festivalier n’aime pas la pluie, ça risquerait de le laver) a rendu le tout encore plus épique. Je ne sais pas par où commencer au niveau setlist tant tout était complètement fou, des sons de I Love You Dude comme Circles, Blitz, Forrest Gump ou encore le sombre Miami Showdown en passant par les sons de Idealism comme… Idealism et surtout un remix de Pogo pour conclure le tout, je ne saurai vous dire à quel point le concert était vraiment exceptionnel et valait à lui seul une présence au Cabaret Vert. Il m’aurait peut-être manqué un The Pulse ou un Apollo-Gize, mais ce sont des sons très difficiles à placer en Live. C’est donc un gros pouce en l’air pour Jens et Ismail. I Love You, dudes ♥

Pour conclure, ma courte aventure au Cabaret Vert fut placée sous le signe de la (bonne) surprise. Malgré le fait que ce fut une première pour moi, je constate avec plaisir de par mon expérience personnelle et l’écho que j’avais eu des précédentes éditions que le festival prend de l’ampleur, il fait d’ailleurs partie des festivals qui ont battu un nouveau record d’affluence cette année. J’attends avec impatience la programmation de l’année prochaine, et je vous conseille de faire de même. De plus si vous n’êtes pas habitués au festival, le Cabaret Vert est je pense la meilleure alternative pour s’inviter dans cet univers si particulier mais si extraordinaire.

Sauf erreur de ma part, c’est la fin des Festival Report de l’été. C’était pour moi un réel plaisir d’y participer et de vous narrer mes expériences au sein de ces festivals, on se retrouvera l’année prochaine pour d’autres aventures. En attendant la rédac continuera de vous abreuver de beaux Live Report.

(Les photos de l’article sont des photos officielles libres de droit fournies par le Festival)