« Bernard est avantagé par l’asthme »

Publié le 27 mars 2008 par Bernard Suzat
Médecin du sport et grand observateur de la lutte antidopage, Jean-Pierre de Mondenard nous livre sa vision sur les performances d’Alain Bernard. Selon lui, le nageur français tire profit de son traitement contre l’asthme. Explications.
Docteur Jean-Pierre de Mondenard, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste l’asthme d’effort ?
L’asthme d’effort signifie que, avec l’effort intense, les voies respiratoires se rétrécissent et engendrent des difficultés respiratoires. La fréquence de l’asthme, quelque soit sa forme, touche 10 à 15% de la population lambda mais il y a beaucoup plus d’asthmatiques chez les sportifs de haut niveau que dans la population normale.
Sur un nageur de haut niveau, quelles sont les répercussions de cette pathologie sachant que la respiration est un facteur primordial ?
Un nageur respire tous les 5 ou 6 mouvements de bras et une partie de l’effort se fait en apnée. Si vous nagez avec un asthme d’effort, vous êtes obligé de respirer plus souvent.
Il faut alors adapter sa méthode de travail…
Oui, vous êtes pénalisé par un asthme d’effort. C’est une maladie dont on ne guérit pas mais qui se soigne. C’est pour cela que la ventoline, entre autre, est un des médicaments destinés à éviter d’avoir ces crises d’asthme.