La sixième colonne, de Robert Heinlein

Publié le 27 mars 2008 par Alex The Ghit

Je ne sais pas vous, mais moi je suis très fan des grosses bastons intersidérales contre des extra-terrestres belliqueux, comme Le vieil homme et la guerre ou La stratégie d’Ender. Et un des romans les plus illustres du genre est Etoiles, garde-à-vous !, qui a été adapté au cinéma par Paul Verhoeven sous le nom de Starship Troopers. Alors quand l’écrivain de ce roman guerrier écrit de l’uchronie, ça fait plus que m’intéresser : je me jette dessus !

USA, fin des années 40. Après des années de guerre, la grande alliance Panasiatique occupe en vainqueur le territoire américain après avoir rasé le Capitole. Tous les soldats de l’armée des Etats-Unis sont soient morts soient en camps de prisonniers, et l’Amérique doit se plier à l’autorité des asiatiques.

Un peu par hasard, Whitey Ardmore, un ancien publicitaire devenu militaire, est envoyé juste avant la grande invasion dans un camp scientifique ultra secret. L’élite intellectuelle américaine doit y fabriquer des armes secrètes afin de reprendre le dessus sur l’envahisseur. Hélas, à peine arrivé, Ardmore se rend compte que la plupart de ces scientifiques sont morts suite à une expérimentation de l’un d’eux.

Pourtant, c’est avec cette poignée de survivants qu’il décide de fonder la dernière résistance à l’occupant, et de reprendre le destin du continent en mains. Mais pour y arriver, il va devoir ruser et user de toutes les méthodes qu’il pourra imaginer.

Ecrit durant les années 40, le roman met en scène la défaite des Etats-Unis durant la seconde guerre mondiale. Et une demi-douzaine de pseudo militaires est le dernier espoir des USA opprimés et réduits à l’esclavage. Comment reprendre le contrôle du pays contre un envahisseur en surnombre ? Malgré la découverte d’une arme miraculeuse, la force est complètement exclue car vouée à l’échec. Il faut donc trouver une autre voie, et seul un ex publicitaire aura l’imagination nécessaire pour trouver quelque chose de différent.

Je ne vais pas m’appesantir des heures sur ce roman qui franchement… m’a barbé ! Le style est daté, et, seconde guerre mondiale oblige, les asiatiques sont décrits comme des espèces de singes cruels et inhumains. Certains romans restent ancrés dans leur époque, et sont difficilement appréciables sortis de leur contexte. Je pense que la sixième colonne est de ceux-là. Il a quand même le mérite d’imaginer la défaite américaine alors que la guerre commençait juste, et aborder la religion sur un œil critique. Mais ce sont là les seules qualités d’un roman vraiment trop daté.

A réserver aux fans.

Note :

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