Today it's a good day, i made a big decision

Publié le 20 septembre 2012 par Mademoisellepauline @biscottesragots


Il y a 1 an, quasi jour pour jour, je me suis faite une promesse :« l’année prochaine, tu lâches ton boulot et tu clashes ta vie. Ma vieille t’as bientôt 30 ans c’est now ou never ! ».
1 an… 1 mois et certainement quelques heures après. 
J’ai quitté mon mec en or, j’ai plus d’appart, mon taf me rend détestable, mais ma vie doit bien avoir un sens !! L’autre soir, je suis allée au Bataclan avec ma pote Macha, voir les « Airnadette ». Ça peut paraitre gnan-gnan, mais… Ah oui j’ai oublié de dire qu’avant d’avoir un CDI et tout et tout, je suis comédienne, oui encore une. 
10 ans de galère, 10 ans d’espoirs, de larmes, de joies, d’envies, de rage, de scènes, de belles rencontres… 
Voilà. Donc je suis au Bataclan. Je suis transportée, ils prennent un vrai plaisir sur scène, ce que j’ai déjà pu ressentir, je le vois dans leurs yeux, ils kiffent bordel-de-merde. Ils s’éclatent, transpirent, ils sont excités, shootés à l’adrénaline, accros au trac. A ce moment-là je vis tout par procuration. Incapable d’applaudir à la fin. Je les regarde prendre leur pied, je me retourne et je vois un public qui a pris autant de plaisir. C’est excitant, grisant. J’en ai les larmes aux yeux de bonheur… et d’envie surtout. Et là, j’me dis : « mais qu’est-ce que tu fous ? T’es en train de passer à côté de ta vie, tu t’oublis là. Maintenant il est plus que temps d’agir, de réagir, bouge-toi ». Coup de pied de cul. 

Mais voilà comment je me suis auto-foutue-dehors de ma vie.
Hier j’ai annoncé à ma famille, mes amis et mes collègues que j’avais pris une grande décision : « Papa, maman, p’tite sœur, mon frère, Flo, mes 2 Machas, Gégé, Anaïs, Sab’, j’ai une grande nouvelle à vous annoncer… » Et là, mon frère de rétorquer « quoi ?? T’arrêtes le diabète ? ». Funny.  
J’vous ai pas dit. Cette date, il y a 1 an, cette date où je me suis promis une chose. C’est le jour où je suis sortie de l’hôpital, 1 semaine d’urgences, de digestion, de larmes et d’incompréhension. Le jour où j’apprenais à 28 ans, que je suis diabétique dépendante à l’insuline. Cette hormone vitale, mon corps qui marchait si bien, mes organes en bonne santé. Ils m’ont tous lâchés, lâchement. Sans prévenir et sans guérir. Oui je sais ma vie n’est pas en danger. Elle est juste perturbée et différente, à partir de ce jour précis. 
Le choc. 
Pas grave, ma grande. Tu te relèves et tu continues. Il doit bien y avoir un sens. A moi de le trouver. J’annonce donc, à presque tout mon carnet d’adresse et à qui veut bien l’entendre que j’ai décidé de partir, seule comme une grande à New-York. Pas une semaine, ni me mettre au vert. Non, plusieurs mois c’est bien. Je vous avoue qu’en l’annoncant je n’étais vraiement pas sure dêtre capable d’aller jusqu’au bout. Mais bon l’idée semblait plaire à mon entourage alors j’ai foncé. L’appart que j’avais trouvé, je le plante. Mon boulot, je le quitte. Retour chez maman pour les semaines qui me restent à préparer mon grand départ.
…Voilà comment tout à commencé et c’est l’histoire que je vais vous raconter ces prochains mois. 
le 5 juin 2012