C’est ce que l’on appelle plus communément : pleurer comme une madeleine

Publié le 21 septembre 2012 par Elosya @elosyaviavia

Donc hier je rentre.

Je suis transie de froid et je repense à ma journée riche en émotions. J’ai ardemment participé à la soirée anniversaire de l’endroit où je travaille, un théâtre donc (hé oui). J’ai eu un rendez-vous plus tôt dans l’après midi qui a secoué beaucoup de mes émotions dont je vous reparlerais un de ces quatre.

Je me sens comme qui dirait “défoncée de fatigue”.

J’enfile vite mon pyjama puis je commence à checker quelques mails, je feuillette quelques magazines en me disant que je ne vais pas tarder à aller voir l’amie Morphée.

Mon chat ne se fait point discret, il pousse ses petits gémissements aux significations diverses et variés : “j’ai faim”, “je veux un câlin”, “regardes moi je suis un chat trop patachou”, “j’ai faim de boulettes de viande”, “je suis ravi de te voir,ô toi ma maîtresse adorée (bon ok là, j’extrapole un peu trop). Sa gamelle est pleine, du coup je retourne à mes autres occupations. Le chat finit par grimper sur un meuble. Là dessus se trouve son objet préféré du moment : une plante verte. C’est que ça fait une semaine qu’il mordille les feuilles dans l’espoir vain d’en choper un peu ou de détruire la bête, je ne sais pas trop. Je l’apostrophe mollement : Maoooo, ça suffit. Il stoppe net, me regarde et fait sa tête de chat qui ne comprend pas ce qui se passe. Je repars sur autre chose. Sentant qu’il allait se faire engueuler, le chat tente de me faire croire qu’il regarde un pan du mur comme ça pour déconner, mais je l’ai à l’oeil, on ne me la fait pas comme ça ha ha ! Je finis par l’oublier un peu. C’est le moment qu’il choisit pour se mettre sur ses pattes arrières et commence à jouer avec un bout de la plante, en s’appuyant sur un cadre en verre qui est posé sur le meuble. je relève la tête, je commence à ouvrir la bouche et là.

PA-TA-TRA

Effet domino. La plante tombe, accompagnant dans sa chute le pot dans lequel elle se trouve et faisant chuter par la même occasion un autre pot vide qui se trouvait juste devant. Le cadre en verre se trouvant derrière tout ça, ne manque pas cette occasion de faire un peu de grabuge et il tombe aussi répandant des tas de morceau de verre. Ce cadre atterrit avec perte et fracas sur le séchoir à linge qui se casse aussi la binette, mais sur la table. Pendant ce temps là, le chat se fait la malle et dans sa panique, il fait tomber un petit pot, des bougies et un faire-part…dans sa litière n’est ce pas.

Je reste un moment bouche-bée, complètement éberluée par la scène. Après quelques instants, j’attrape le chat qui me regarde avec ses yeux de “n’oublies pas que je suis un petit chat patachou, hein” et je le fiche dans la chambre avant de m’énerver contre lui et pour ne pas qu’il se coupe.

Je regarde le champ de bataille, je réfléchis rapidement à ce dont j’ai besoin. Je commence à jeter, trier, remettre en place et balayer ce qu’il faut. A un moment je soulève un pot qui n’a pas subi de casse et je tente de le remettre sur le meuble. Il est lourd et me glisse des mains. Il tombe en plein sur le verre que je viens de ramasser, éparpillant au passage des petits bouts.

Et là, bah là, je pleure. Je pleure parce que je suis énervée contre mon chat, puis je rectifie en moi-même, je suis plutôt énervée parce que ça me pendait au nez depuis un moment qu’il y allait y avoir du grabuge avec cette plante, mais je n’ai pas jugé utile de faire quelque chose. Je pleure parce que j’ai mes règles et que quand j’ai mes règles mes hormones font la fête à neuneu des jours durant me mettant dans un putain d’état de nerfs. Je pleure parce que j’ai été stressée par la logistique de la soirée anniversaire du théâtre où je bosse. Je pleure parce que mon rendez-vous d’aujourd’hui a été un soulagement, qu’il a été très salutaire pour moi, mais qu’il a tout de même remué beaucoup de choses. Je pleure parce que je suis triste de voir les pots cassés et que je redoute de me mettre des morceaux de verre dans la peau vu ma maladresse habituelle.

Et puis je pleure aussi parce que ça fait du bien de lâcher, je sens le stress, l’angoisse et bien d’autres émotions filés avec mes larmes. Plus je pleure, plus je me détends. Et puis bientôt les larmes se tarissent. Je renifle un peu, ça va je me sens mieux. Du coup je finis mon opération nettoyage, un peu plus fatiguée, mais bizarrement très détendue. Avant je pleurais beaucoup, souvent, trop souvent à mon goût. Je me sentais tellement faible et vulnérable dans ces cas là que je me faisais violence pour ne pas “chialer comme une conne”. Je pleure toujours, mais moins et avec davantage de recul sur ce que mes larmes expriment. Je les prends comme un réconfort, je me dis que le fait de verser quelques larmes me remet les compteurs à zéro, laissant de la place pour d’autres choses positives ou négatives que je suis enfin prête à accueillir.