Changeons ensemble nos comportements à la mobilité!

Publié le 21 septembre 2012 par Imedd @Imeddgroup


Laurence Briffa de Green Code et Virginie Lelarge de l’IMEDD
devant les locaux de l’ADEME à Sophia Antipolis, pour le GREEN CODE FORUM 2012.


Opening du GREEN CODE FORUM 2012.

Conférence sur les changements de comportements : Anne-Laure NEGRI & Bernard SENACH – Equipe projet AxIS – INRIA Sophia Antipolis Méditerranée & ICT Usage Lab

Pour convaincre sur la mobilité durable, on utilise la communication persuasive, en accompagnant la mutation des attitudes. En modifiant l’attitude, les croyances et les valeurs, on change les comportements.
L’axe de la communication engageante : l’information donnée dans une campagne de sensibilisation, modifie les comportements. On s’appuie sur la théorie de l’engagement et sur la dissonance cognitive. Il s’agit d’accompagner les populations avec des actes préparatoires, qui vont favoriser l’acte de décision (le nouveau comportement).
Marketing personnalisé (social data, Indimark) ; Le changement est difficile, lié aux ancrages des habitudes, avec des comportements automatisés, et il existe un réel coût du changement.
Pour agir sur les transports, il faut donc comprendre la vie des personnes et accompagner le changement. L’enjeu pour les professionnels des études et de la mobilité durable est d’être présent auprès des populations, des entreprises, des organisations publiques pour expliquer les mutations comportementales à entreprendre. Cela nécessite aussi, un accompagnement à l’expérience positive.

Pour conduire le changement, il faut mettre en oeuvre trois variables : déclencheur – motivation – facilité à opérer le changement.

Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication facilient le changement, d’où des opportunités de marchés en termes d’applications adaptées à la mobilité durable. Avec les applications, les populations sont volontaires,elles bénéficient de statistiques personnalisées, le changement s’opère.

L’important est de cibler les acteurs, comprendre les objectifs, les freins, les leviers, de manière à trouver les bons canaux de communication. Dans ma ùobilité durable, il faut utiliser ce qui marche. On réalise des tests à petite échelle. Sur la base des résultats, on dimensionne.
Il devient donc possible de cartographier les comportements des consommateurs.

Conférence Plénière – Les Alpes-Maritimes : un territoire qui s’engage dans la Mobilité Durable :

Odile COLLIN – VP Executive – ÉthiCum – Chef de projet Organisation et Performance Durable – Consultante – Nice : Projets collaboratifs et responsables autour de la mobilité durable

Les projets de mobilité sont souvent très complexes : aménagements, organisation de travail, adhésion au changement, des solutions techniques,…
La gouvernance permet d’articuler un projet de mobilité : avoir une stratégie (nouveaux besoins, nouvelles solutions, innovation technologique ou fonctionnelle, collaborer (utilisateurs, territoire, entreprises), prospective (sensibilisation, planification, leviers).

Dans le domaine de la mobilité (ou d’autre), il existe une démarche de transférabilité : péréniser les nouvelles mobilités en les développant à grande échelle, lorsque les projets sont exemplaires. Il faut travailler sur les processus, associer les différents acteurs, s’appuyer sur une communauté d’initiatives et ensuite tracer.

Béatrice FILOU – Responsable – SYMITAM – Nice : Les outils de l’inter modalité : Carte Azur & Céparou06

Dans les Alpes Maritimes, il existe une gestion partagée des réseaux de transports. Pour les utilisateurs, il est difficile d’avoir une lisibilité de l’information, d’où la création en 2005 du SYMITAM, pour gérer collectivement l’information, la tarification et la coordination multimodale. Le SYMITAM fédère les opérateurs, les organisations publiques, notamment en utilisant le site CEPAROU 06.
L’idée est de donner visibilité aux transports dans les Alpes Maritimes, jusqu’à Monaco.

La carte Azur cible des personnes devant se déplacer sur l’ensemble des réseaux de transports, et elle permet de fluidifier le passage d’un réseau à l’autre. L’abonnement permet un voyage illimité sur la Côte d’Azur et Monaco.

Philippe MUSSI modérateur – Conseiller régional – Région PACA – Valbonne : Les transports en commun, les TER et l’inter modalité sur le 06

Les TER ont de plus en plus de succès, en revanche, il est difficile de suivre la demande (rythme de 10%/an d’augmentation de la fréquentation). L’offre de trains a été multipliée par 3, depuis la reprise du réseau par le Conseil Général. Les lignes sont arrivées à saturation. Il y a de grands liens vers Monaco et Vintimille.

Le trafic a été augmenté incité par les pratiques tarifaires (bus à un euro). Les français en général, commencent à comprendre que l’usage individuel du véhicule, n’est plus soutenable. Le train est donc une alternative, avec une compatibilité technique des cartes d’abonnement dans Alpes Maritimes. Le TER en fonctionnement représente 300 millions d’euros, versus 100 millions de recettes.
Le dimensionnement des trains est difficile, donc souvent la région met en place des lignes de bus.

Le transport dans les Alpes Maritimes est complémentaire : train, bus, vélo, marche à pied.

Laurent LAVOINE – Chargé de mission pour la politique cyclable. Pôle Vélo, Service Études et Travaux Neufs N°1 (ETN1) de la Direction des Routes et Infrastructures de Transport – Région PACA – Nice : Infrastructures : parkings (à vélo) obligatoires et pistes cyclables dans les Alpes-Maritimes

Le vélo est facile à l’emploi, de son point de départ à son arrivée. Le manque d’espace et la peur du vol sont des freins au recours. En milieux urbains, le stationnement des vélos est difficile (balcons,…). Il faut donc prévoir les espaces vélos dès la construction des immeubles. Avant la loi du Grenelle 2 (Juillet 2010). Le PLU donne des directives de stationnement de vélos dans les bâtiments partagés.

Christine CESARI-GEIGER – Directeur Général – Agence de Déplacements et d’Aménagement des Alpes-Maritimes – ADAAM – Nice : Evolution des pratiques / Prégnance des territoires – Analyse de l’Enquête Ménages et Déplacements (EMD) dans les Alpes-Maritimes

L’enquête ménages et déplacements est réalisée tous les 10 ans, et elle permet de faire des études, et d’être des supports à la modélisation.
On constate une diminution de l’usage de la voiture (-11%), augmentation des transports collectifs (+23%), usage de la marche en progression, et l’usage du vélo est difficilement mesurable (enquête faite en 2009, avant les vélos en libre service,…).
La mobilité globale et individuelle des habitants des Alpes Maritimes est en baisse (80% imputables à la baisse des déplacements en voiture).

Dans les Alpes Maritimes :

-3,42 déplacements/jour
-Distancemoyenne : 16,5
-Temps de transports journaliers : 1h
-De nombreux petits déplacements (42% inférieurs à 10 minutes, 57% sont inférieurs à 3 km, et 45% sont effectués aux heures de pointe).
-Raisons de déplacements : achats, travail (21%, accompagnement, études (10%)

Les explications à la progression de la mobilité durable :
- développement de l’offre
- qualité du réseau
- facilitation tarifaire

Les pratiques sont différentes selon les pratiques du déplacement (cf : critères descriptifs). La difficulté réside bien dans les déplacements au travail (résistance, freins, blocages,…). Le taux de motorisation des Alpes Maritimes est en hause, mais le taux d’usage de la voiture est en baisse. Il a donc bien un transfert des déplacements en voiture, vers d’autres solutions de mobilité (multimodaux).

Table ronde : Table Ronde 3 – Quelles nouvelles organisations du travail pour demain ?

Corinne PASTOR – Vice-Présidente du réseau national des télécentres – Fondatrice Dirigeante du Cabinet CINERGIC CONSEIL – Sophia Antipolis et le travail à domicile : freins et leviers – Vision d’une DRH
Jean-Pierre LARGILLET modérateur – Journaliste, fondateur de WebTime Medias – Sophia Antipolis

Télétravail : forme d’organisation du travail utilisant les NTIC, dans un cadre de contrat de travail, qui aurait pu être effectué dans les locaux de l’employeur. La loi Warsman cadre le télétravail. En France, on parle de 12-13% de la population exerçant en télétravail (étude GreenWorking 2012) (+5-6 points en moins de 10 ans). Néanmoins, la France est en retard sur le télétravail (18% en Europe, 27% aux Etats Unis). Malheureusement, pour des raisons de management intermédiaire, le télétravail se met en place difficilement dans les entreprises. Globalement, on estime que cela concernera 45% des emplois d’ici 2025.

Le télétravail permet une meilleure productivité, de réduire les coputs de fonctionnement, de développer une certaine flexibilité d’organisation, derépondre aux problématiques actuelles de gestion des ressources humaines.

La mise en place du télétravail est une réponse à une tendance sociologique forte (risque psycho-sociaux), et il permet de consolider les démarches RSE :

-aspects économiques : diminution des coputs, aspects sociaux,
-amélioration de la qualité de vie au travail,
-aspects environnementaux : baisse des émissions de CO2.

Dans les télécentres (37 en France), les entreprises sont sécurisées (sécurité, services, ergonomie, facilité d’usage, convivialité). Le télécentre reproduit le contexte de l’entreprise. Pour monter un télécentre, il faut un partenariat avec les entreprises.

"144 arbres devraient être plantés par an, pour fair autant d’économies de CO2 qu’un salarié qui télétravaille deux jours par semaine".

Nicolas BERGÉ – Cofondateur – Les Satellites – Nice : Le co-working, une nouvelle expérience durable de travail

Le coworking est une nouvelle expérience durable de travail de proximité : groupe de travail social de talents, qui travaille de manière indépendante, en partageant des valeurs,…
Le coworking est né en 2005 en Californie à San Francisco, et depuis il se développe en Europe (et en France en 2008). 1800 espaces de coworking en 2012 (vs 75 en 2007).

Prochaine conférence du coworking : novembre 2012.

A Nice, 51 coworkers : développeurs, graphistes, artistes, entrepreneurs, startupers, journalistes, commerciaux, consultants, e-commerçants, enseignants, étudiants, etc…
Ce qui réunit les coworkers : l’environnement, l’économie, le social et la culture

Patrick MORAND – Technologies de l’Information et Diffusion du Savoir – Directeur du département – Directeur de l’établissement – Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) – Sophia Antipolis : Entreprise témoin : les visioconférences, téléconférences et web-conférences, une autre façon de se réunir sans se déplacer

Travailler ensemble, se retrouver, tel est le contrat d’objectifs.
Il s’agit de limiter les déplacements, supprimer du stress, optimiser le temps de travail, s’affranchir des limites géographiques, réunir plus de collaborateurs, moins émettre de CO2.
Avant de mettre en place la visioconférence entre deux personnes, il est préférable de créer un lien personnel dans la "vraie vie", avant de créer des relations virtuelles.

Les moyens sont multiples :

-salle de visioconférences (développement de nouvelles salles)
-lier les éléments de communication (de personnes à personnes)

Le CSTB a dressé des indicateurs sur la visio conférence en rapport avec la croissance des effectifs.

Agnès DESPLECHIN – Directrice des Ressources Humaines – SAP Labs France – Sophia Antipolis : Le travail à domicile : freins et leviers – Vision d’une DRH

SAP couvre toute la gestion informatique des fonctions supports de l’entreprise. Compte tenu de la particularité géographique, l’entreprise a mis en place le travail à domicile répondant aux besoins de flexibilité, de fidélisation des cadres, d’une forte demande, de cohésion social, d’évolutions technologiques.
Les freins rencontrés : les équipements, l’isolement, les coûts.

Le travail à domicile a été mis en place sur des bases modulables, en accord entre le salarié et le supérieur hiérarchique. Ce recours au travail à domicile n’est pas systématique. Le salarié doit rester joignable pendant certaines heures, il est managé par objectifs.
30% (90 personnes) sont en télétravail à leur domicile, plébiscité par tous, ressenti comme un facteur valorisant, il est un facteur d’intégration.

Le travail à domicile est une alternative aux temps de trajets, au besoin d’efficacité,…

En cas d’accident à la maison, la Sécurité Sociale diligente une enquête.