Il paraîtrait...

Publié le 22 septembre 2012 par Ericguillotte

- que le pape, monsieur XVI, pas celui d’Eddy Mitchell, n’a pas dit hier que l’acte d’amour sans être marié est un pêché, quoique depuis 1976, la date de sortie des chansons ne rajeunissant personne, tous ceux qui se sont succédé, fumée blanche après fumée blanche, semblent d’accord là-dessus, et qu’il paraisse donc inutile de le répéter pour que l’axiome vaille. Le pape a dit, corrige-je, et cite-je, que mariage et famille sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité. Voilà. Je vous laisse relire, et éventuellement comprendre, à tête reposée. Ceux qui voudront écrire une thèse à partir de la déclaration papale doivent envoyer une lettre motivée et deux enveloppes timbrées place Saint-Pierre, Vatican Cedex. Il s’exprimait à propos du mariage gay, comme on dit lorsqu’on est contre, ou, du mariage pour tous, comme on dit quand on est pour, et il semblerait que le pape soit contre, même si j’avoue ne pas avoir parfaitement assimilé le propos de l’homme, deux fois, pourtant, lu. Gay ou pour tous, il suffit, somme toute, de choisir sa terminologie, est de se montrer d’accord avec le camp désigné. Ou alors, on réfute à tout va, quelle que soit l’expression, on opte pour la solution qui consiste à se mettre tout le monde à dos. C’est une possibilité aisée qui présente l’avantage de l’opposition systématique, automatique et quasi robotique. Ou encore, on se tait, sur tout, et surtout on se tait. Pour ma part, au mutisme, je préfère les phrases. Je propose la suivante. Humour et dérision sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité. C’était mon homélie du jour, chacun la sienne après tout ! Lancez-vous si vous vous sentez ! A moins qu’il ne faille, à un moment donné, dire stop, c’est le weekend. Ou bien travailler le samedi et aller dans les magasins ouverts le dimanche. Ou encore, vice versa ! 

- qu’un juge new-yorkais a accordé, à une association, le droit de placarder ses affiches dans une dizaine de stations de métro de la ville. Vu d’ici, à 5840 kilomètres de distance, centre à centre, chacun pense, d’emblée, et à juste titre, et c’est tant mieux, que la liberté, c’est beau, comme un lever de soleil sur la statue qui a bien fait, la preuve en est démontrée, de s’installer à l’embouchure de la grosse pomme. A y regarder de plus près, le coucher de soleil doit être très joli également. Mais, à s’approcher encore plus, les affiches susmentionnées déversent finalement un message totalement islamophobe. On peut y lire noir sur blanc, ou blanc sur noir, là n’est pas la question, que, je cite notez-le bien, dans toute guerre entre l’homme civilisé et le sauvage, soutenez l’homme civilisé. Soutenez Israël. Battez le djihad. Jusqu’où ira l’usage incontestablement légitime de la liberté d'expression ? Quelle tristesse de devoir en arriver à se poser la question ! Lorsque les extrémistes en arrivent à des extrémités extrêmes, c’est l’heure des pléonasmes qui noient le poisson mort ! A moins qu’il ne faille, à un moment donné, dire stop, c’est le weekend. Ou bien travailler le samedi et aller dans les magasins ouverts le dimanche. Ou encore, vice versa !

- que la corrida est constitutionnelle. Art majeur pour les uns, barbarie pour les autres, la constitutionnalité de la chose ne réconciliera pas les pour et les contre, nous voilà bien avancés. Eut-on pu s’en passer ? Le débat a-t-il progressé ? Y avait-il plus urgent ? Doit-on débattre de tout ? Doit-on souligner, par exemple, qu’en France, en 2012, des personnes dorment dehors…dans le but d’être idéalement placées dans la file d’attente pour être certain de dépenser plus de 600 euros pour un iPhone, alors que des personnes dorment dehors, toute l’année ? Faut-il citer Dali et faire de la pub pour Perrier, c’est fou, non ? Je m’offusque et j’ose dire que je suis contre. Doit-on tout mélanger ? Faire des listes de listes et les Orangina-iser, secouez-moi, secouez-moi, pour comprendre le mystère de certaines énigmes ? La mise à mort d’un taureau, constitutionnelle, crée-t-elle un préalable à discussion à banderilles rompues sur tous les sujets ? J’en ai les yeux qui piquent, je vais prendre l’air. A moins qu’il ne faille, à un moment donné, dire stop, c’est le weekend. Ou bien travailler le samedi et aller dans les magasins ouverts le dimanche. Ou encore, vice versa !