Flâner au musée d'Orsay un dimanche après-midi tient de la gageure ... mais ne faut-il pas se réjouir de l'affluence populaire autour des peintures et sculptures du XIXème siècle ?
Je venais de recevoir ma carte d'abonnement, il fallait absolument l'inaugurer.
Le hic, c'est que la principale exposition sur l'Impressionnisme et la mode ne sera ouverte que la semaine prochaine. Mais déjà, passer devant tout le monde et ne pas payer est un privilège tellement délicieux ...
Nous nous sommes vite consolés en visitant les salles du niveau zéro consacrées aux peintres symbolistes et aux Nabis, à Toulouse-Lautrec et la vie parisienne, au thème de l'Arcadie dans la salle "Equivoques".
Nous avons pu admirer les nouvelles acquisitions du musée : La Dame au jardin clos (1894) de Maurice Denis, un de ses rares nus symboliste qui exalte l'attente del'amour et la consécration du mariage, à l'opposé, La sorcière aux chats noirs de Paul Ranson, entourée de sygnes cabalistiques, l'Expulsion du Paradis de Franz von Stuck (1908) qui me fait penser à la fresque de Masolino dans la chapelle Brancacci de Florence ...
Admiré aussi, le prêt exceptionnel de La buveuse d'absinthe de Picasso (1901) qui ressemble à un fauve ou à un Van Dongen ...
Restés bouche bée aussi devant le grand tableau de ce peintre de Salon si prisé à la fin du siècle et représentant un épisode du XIVème siècle : Etienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, échange avec le Dauphin futur Charles V son châpeau face aux émeutiers, par Lucien Mélingue .... Celui-là aussi a sa rue (dans le 11ème arrondissement) et donc eut du succès ... Comme le goût change !
Enfin, impossible de venir au musée d'Orsay sans passer par la galerie des Impressionnistes du 5ème étage ... toujours un enchantement devant les coquelicots de Claude Monet !
Avec toutes ces nouveautés, on a toujours l'impression de faire de splendides découvertes.