Xavier Bertrand prend du galon

Publié le 27 mars 2008 par Rebus

 Sur le coup, j'ai failli écrire que Bertrand, le rondouillet Négociator du gouvernement, prenait du poids. Au sein de l'UMP, bien sûr, et puis me suis dit non, trop facile, on va pas attaquer sur le physique. Que dirait Princen ? Ou même Jego ? Faut bien dire que, petit apparté, ce n'est pas rose pour les bloggeurs en justice à l'heure actuelle. Ainsi, ans l'affaire qui l'opposait à Olivier Martinez, Eric Dupin, le créateur de Fuzz, vient d'être condamné, signalons aussi le cas de Franck de Calédosphère, condamné sans avoir reçu d'assignation. Le temps se couvre et le Net est de moins en moins libre.

  Mais bon, revenons à Bertrand. Hier, j'évoquais ce PS qui semble décidé à relancer ses luttes internes. Côté UMP, la situation n'est guère plus sereine. Fillon est toujours au top dans les sondages, bien que l'on puisse se demander ce qui justifie cette popularité, le tombé de sa mèche peut être, le côté Droopy de chacune de ses interventions, malgré le fait que Droopy ait plusieurs fois tenté de jouer des crocs vis à vis de l'opposition. Toujours est-il que Sarkozy, si, le type qui fait étalage de ses tics devant une presse anglaise hilare, semble s'inquiéter de la popularité de notre droopy sarthois et a décidé de le contenir, limitant l'influence d'un potentiel futur rival.

  Nicolas  Sarkozy décide donc de jouer les apparatchiks et réforme quelque peu la structure de l'UMP. On constate d'ailleurs que son pote de toujours, Patrick Devedjian, semble bel et bien ne plus avoir la faveur élyséenne. Les déclarations du motodidacte, hier, en étaient déjà une indication. Si Estrosi s'est permis de critiquer Devedjian, c'est bien qu'il agissait sur ordre ; en fait, c'était le signal du début des grandes manoeuvres.

  Pour reprendre pleinement le contrôle du Politburo, euh, du conseil de l'UMP, Sarkozy s'appuie donc sur Bertrand qui voit son influence grandir à droite. Par quel mystère, ça, aucune idée. Peut être un opportunisme clairement revendiqué. Tellement revendiqué et affiché qu'il inquiète un peu malgré tout. Si Sarkozy est sûr que Bertrand sera le fidèle caniche de l'Élysée, il sait cependant que notre ex assureur est ambitieux en diable et esaiera de pousser ses pions, quitte à marcher sur les copains (méthode ordinaire en politique, ceci dit) et que, sous de faux airs bonnasses, il a bien utilisé jusquà maintenant.

  Pour contenir le Rastignac replet, on lui adjoint la gracile Nathalie Kosciusko-Morizet, experte en grenellisation, et étoile montante à droite. Elle ne doit pas être elle même dépourvue d'ambitions et tout ce beau monde passera son temps à s'épier, à flinguer le voisin et à quêter les nonosses lancés par Guéant et Sarko.

  Finalement, c'est comme au PS, les problêmes du pays, oui, ok, mais pas le temps, on fait de la politique, nous.