Ça s'agite au Printemps (où on ne parle ni d'Olivier Martinez ni de Nicolas Princen)

Publié le 22 mars 2008 par Rebus
  Je vous arrête tout de suite, quand je dis que ça s'agite au  Printemps, il; n'est nullement question de sujets graveleux ou d'hormones en ébullition suite à l'arrivée de la nouvelle saison. Quoique, la nouvelle saison, elle démarre par de la neige. Bon, volà, le point météo c'est fait...

  La rubrique potins ? Non, je n'évoquerais pas la vie privée d'Olivier Martinez, ça le rend nerveux. D'ailleurs, Olivier Martinez m'indiffère. Contrairement à d'autres bloggers qui ne l'aiment pas, moi, je m'en fous, je n'apprécie pas sa plainte, c'est sûr mais lui... La seule chose que j'ai pu apprécier chez lui, c'était Kylie Minogue (là, désolé, Olivier, notoriété publique toussatoussa). Bon, les potins, expédiés.

  Alorsn notre rubrique Princen du jour (Nicolas, salut à toi), bon, je me lance, j'ai pas peur. Sarkozy est petit et a des bourrelets. Pas peur, je vous dis, on est rebelle ou on ne l'est pas.

 Voilà maintenant que j'ai placé les quelques mots qui buzzent ces derniers temps, revenons au sujet.  Cette agitation au Printemps concerne le magasin du même nom. Hier, devant  ce magasin, avait lieu, à Paris, une manif d'employés.

  Que voulaient ces employés, au nombre de 300. Scander les habituels "pas contents, pas contents", s'entraîner pour le grand bal des commémorations de Mai 1968 qui, comme son nom ne l'indique pas, démarra le 22 mars ? Non, rien de tout ça, aucun fan avéré de Dani le Rouge dans la foule assemblée. Il y avait certainement des CRS autour mais c'est le seul rapprochement historique que l'on puisse faire. Ces employés, ceux que Raffarin qualifieraient de France d'en bas, celle qui est dotée de l'intelligence de la main, ont décidés de se faire entendre. La France de l'intelligence de la main va user ses chaussures sur ces pavés sous lesquels il n'y a plus de plage depuis longtemps.

  C'est le deuxième mouvement de ce genre dans un secteur pourtant discret habituellemnt. De premières grèves avaient eu lieu en février, avec un certain retentissement, déplacement de cadors politiques, alors en campagne électorale, à la clé mais sans grands résultats. Mieux, à Marseille, les employés grèvistes  ont obtenu 0,45 euros d'augmentation. Une humiliation qui venait s'ajouter aux propos tenus par certains cadres (disant préférer perdre de l'argent que de les augmenter) et aux menaces à peine voilées.

  Mais les pontes du secteur ont eu peur et ils l'avouent eux mêmes. La CGT, fine mouche, appelle à des actions ponctuelles, sans plus de précisions, pour ce long week end de Pâques. Si le mouvement n'est guère suivi, assez peu annoncé en tout cas, il augure d'autres luttes de ce type. En attendant, ces mouvements ont le mérite d'amener les diverses directions du secteur a se pencher un peu (pas trop, ho) sur certaines pratiques de leurs enseignes, le recours abusif aux temps partiels par exemple. Certains commencent à dire, la main sur le coeur, qu'ils vont revoir tout ça, promis, juré, craché... Hum, pourquoi je suis dubitatif sur ce coup là ?  Peut être parce que je mets ça en parallèle avec la volonté affichée de notre gouvernement de faire en sorte qu'il y ait de plus en plus d'enseignes de ce type et qu'en plus,on leur aménage un Code du Travail sur mesure (travail le dimanche, toussatoussa).

  Les temps partiels subis sont des contraintes mais il y a aussi les conditions de travail, les salaires. C'est ce que dénoncent les 300 employés du Printemps qui manifestaient hier, les salaires trop bas et des pratiques nouvelles telles que celles des nocturnes. C'est quoi, ça ? Mais si, vous connaissez, ces nouvelles grandes messes consuméristes ou des hordes d'imbéciles font la queue des heures durant pour pouvoir s'acheter, au milieu de la nuit, le dernier pull qui déchire trop sa race, le sac trop fort, trop de la balle, trop classe ou le super slim méga hypra giga kikoolol. Le tout sous l'oeil attendri des caméras, caméras qui ne s'attardent guère sur ces emloyés qui  sont certainement ravis de cette activité à 2 H du matin. Et, camembert mes tracteurs, cela se fait très rarement sur la base du volontariat.

  Alors aujourd'hui, la presse, unanime, la télé et tout le reste des médias feront leurs titres sur le 22 mars 1968, Nanterre, machin, tout ça. Mais l'important, ce n'est pas forcément les souvenirs d'anciens combattants de révolution avortée, d'anciens chevelus gauchistes devenus  (je caricature mais bon) pour certains de gros poussahs chauves d'ultra droites et exigeant que l'on s'incline devant leurs hauts faits d'armes. Non, l'important, c'est tous ces mouvements sporadiqures en France à l'heure actuelle. Si ces mouvements pouvaient se conjuguer, oui, là on pourrait faire une jolie commémoration.