Paroles de Maman

Publié le 27 mars 2008 par Ayoubss

Maman

C’est en ramassant les feuilles mortes tombées au creux de mon cœur
Que j’ai retrouvé mon jardin d’amour caché par l’arbre de la pudeur
J’y ai retrouvé aussi ces mots qu’on dit souvent à une fille sans importance
Mais qu’on oublie de dire à celle qui nous aime depuis notre naissance
Pourtant je sais, oui je sais qu’un jour, je regretterai mon silence
Ce jour là maman je pleurerai ton absence.
Maman j’aimerais tant te prendre dans mes bras
Te dire je t’aime pour la toute première fois.
Pardonne à ton fils maman,
Si les mots ne sortent pas
Pardonne moi aussi d’avoir été si ingrat
Tu cries en silence, mais notre indifférence te renvoie tes mots
Cette souffrance qui s’est installée n’a jamais trouvé d’écho.
Ma douce maman, combien de fois t’ai-je vu pleurer
Sans oser te consoler
Pourtant, je sais que j’étais souvent l’origine de tes pleurs
Je suis conscient d’avoir pesé lourd sur ton cœur.
En repensant à ces instants, je verse des larmes de pardon.
Maman, je sais qu’un jour tu fermeras les yeux
Je redoute déjà ce dernier battement de cil qui nous dira adieu.
Maman pardonne à ton fils de t’avoir laissé souffrir
Pardonne moi de t’avoir fait mourir.
Maman
Je veux rester pour toujours ton petit garçon
Ne plus grandir pour ne plus te voir vieillir
Je veux écrire avec toi sur la feuille blanche de l’avenir
De nouvelles histoires, des histoires à n’en plus finir
Pour qu’elle puisse gommer le blanc de tes yeux ornés de tristesse
Que ma mine redessine les doux souvenirs de ma jeunesse.
Je veux gravir pour toi les monts d’Himalaya
Te cueillir une rose des neiges dans un drap de verglas
Je te couvrirai de bijoux sculptés dans le vent
Des perles du désert aux éclats de diamant
Maman, je veux t’avoir près de moi à toutes les saisons
Que revive ton sourire sur ton visage d’orient
Je veux connaître d’autres moments tendres
Pour ne pas avoir de regrets quand s’envoleront tes cendres
Alors Seigneur si tu entends ma prière :
Retarde son dernier voyage car J’ai pas envie que ça s’arrête
J ’ai pas envie que la terre ne recouvre sa tête.
Maman j’ai pas envie d’aller à ton enterrement.
 

Je t’aime, (en kabyle)