Rodez Un jeune poète aveyronnais à l’honneur

Par Poesiemuziketc @poesiemuziketc

Source MidiLibre 23/09/2012

Jean-Baptiste Pédini recevra son prix le 10 décembre au théâtre Marigny à Paris.
(© D.R)
L’Olempien* Jean-Baptiste Pédini vient d’obtenir le prix de la vocation par la fondation Marcel-Bleustein-Blanchet.

Il était au courant depuis le mois de juin et sa sélection, avec cinq autres coreligionnaires, pour la finale, mais on lui avait intimé de ne rien dire. Alors, Jean-Baptiste Pédini s’est exécuté.

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Bien lui en a pris à cet Aveyronnais bon teint qui, mardi sur les terrasses de Publicis sur les Champs-Élysées à Paris, a été proclamé lauréat du prix de poésie de la vocation. Une distinction chaque année décernée à un auteur de moins de 30 ans par la très huppée fondation Marcel-Bleustein-Blanchet actuellement présidée par l’illustre Élisabeth Badinter.

Évidemment, Jean-Baptiste Pédini n’a pas été élu au seul mérite d’être sagement resté coi. Si, à 28 ans, cet Olempien de souche, installé aujourd’hui à Toulouse avec sa compagne decazevilloise, a rallié les suffrages, c’est pour la qualité de son dernier opus “Passant l’été”. Un manuscrit d’une quarantaine de pages succédant à deux précédents recueils (“Hors la ville” et “Prendre part à la nuit”) et à plusieurs plaquettes publiées dans une trentaine de revues.

“De la chanson, j’ai évolué vers la poésie”

Jean-Baptiste Pédini “J’écris depuis l’adolescence, confie le fils de Jean, médecin coté dans la région ruthénoise, et de Martine, correspondante de Midi Libre à Olemps. J’ai d’abord écrit des textes de chansons, puis, j’ai évolué naturellement vers la poésie.” Aujourd’hui, depuis plusieurs années, ce titulaire d’une maîtrise de droit et d’un master de droit public, en charge des marchés publics à la mairie de Cornebarrieu, excelle essentiellement dans la prose en vers libres. Comme dans “Passant l’été” qui traite de l’été et de la nuit.

“À vrai dire, je n’ai pas de thèmes précis, je ne m’interdis aucun domaine. Tout dépend de mon humeur et de mon inspiration.” Et de sa fréquence d’écriture. “Je peux écrire trois à quatre heures par jour pendant trois à cinq mois comme enchaîner par un cycle au cours duquel je ne fais rien pendant plusieurs semaines.”

Auréolé du prix de poésie de la vocation, Jean-Baptiste Pédini devrait, en tout cas, redoubler d’ardeur dans les semaines qui viennent, mais pas nécessairement dans l’écriture. Car cette distinction va lui ouvrir de nouvelles perspectives, ainsi qu’il a pu le constater cette semaine au cours de son escapade parisienne. “J’ai déjà été approché par le responsable du Printemps des poètes.”

Une fois son prix et le chèque qui va avec remis le 10 décembre dans les locaux du prestigieux théâtre Marigny, à nouveau sur les Champs-Élysées, notre Olempien va, d’abord, ressentir la joie de l’impression en 700 exemplaires de “Passant l’été”.

Fort de cet éclairage et, peut-être de l’obtention, en janvier prochain, du prix du poème en prose Louis-Guillaume avec son autre recueil “Prendre part à la nuit”, Jean-Baptiste Pédini, jusqu’alors plus habitué à des éditions limitées, va embrayer lectures et signatures. Ainsi a-t-il sans plus tarder couché sur son agenda un rendez-vous à Poitiers en 2013. D’autres devraient suivre. Et pourquoi pas à Rodez où lui et sa compagne, Julie, ne ratent jamais une occasion de revenir. Envers et contre tout.

*Olemps, est un village dans la communauté d’agglomération du Grand Rodez.