Patricia Laranco.

Par Ananda

Le cœur de la nuit est un cœur de silence,

un grand noyau creux, parfaitement vide (enfin !) ;

j’aime à m’y éveiller, à y faire irruption

comme on surprend un animal rare et précieux,

secret, qui répugne à s’exposer aux regards.

Et dans ces moments-là, je l’écoute sans fin

comme on caresserait de la soie, du velours,

assise au mitan de sa sphérique harmonie,

fascinée par l’immense vide qui s’est fait,

immergée en quelque coulisse de la vie.

Patricia Laranco.