Le coeur cousu de Carole martinez

Par Labibdadi

Auteur : Carole Martinez

Titre : Le cœur cousu

Edition Folio éditions juin 2010 (440 pages)

Quatrième de couverture : « Dans un village du sud de l’Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boite mystérieuse… Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s’initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les homes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d’un combat de coqs, elle est condamnée à l’errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d’enfants, eux aussi pourvus – ou accablés- de dons surnaturels. Carole Martinez construit son roman en forme de conte : les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d’imaginer. Le merveilleux ici n’est jamais forcé : il s’inscrit naturellement dans le cycle de la vie. »

Waw, Carole Martinez a tapé fort avec son premier roman, Le cœur cousu. L’incroyable saga d’une famille qui traine une malédiction atavique, influant tout sur son passage. Tout commence dans un village au sud de l’Espagne et se termine  quelque part en Afrique du nord, au Maroc ou à l’ouest algérien, dans une époque ancienne, qu’on pourrait  essayer de situer vers le IX ème siècle et ou peut être jusqu’au début du XXème.

Une construction des personnages minutieuse, un début progressif, mais la narration atteint une vitesse de croisière qu’elle garde jusqu’à la dernière page, avec une force époustouflante et un souffle profond.

La force de l’amour  dans cette famille unie aidé par une magie fantastique nous rappelle l’univers de Garcia Marquez, notamment dans Cent ans de solitude, ou d’Amin Maalouf dans Le périple de Balthazar (entre autres romans). On y mesure l’intensité des sentiments, les leçons qu’ils nous donnent, le pardon et sa force et son manque de logique. Dans son univers merveilleux, Carole Martinez nous fait rêver le temps d’une lecture magnifique.

Bien qu’ayant bénéficié d’une médiatisation importante, notamment à travers tous les prix qu’il a obtenu, je trouve après lecture que ce n’était pas assez, que ce livre devrait être lu encore et encore, car c’est un roman à côté duquel il ne faut pas passer.

Carole Martinez est née en 1966. Le cœur cousu est son premier roman.


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