PSG en Ligue 2... de la fiction à la réalité ?

Publié le 28 mars 2008 par Pascal Boutreau

Bon, je crois qu'il y a vraiment un problème avec les nouvelles combinaisons de natation. Après la semaine folle d'Alain Bernard, les Australiens font à leur tour tout péter pendant leurs sélections... Le record du 100m féminin a perdu près d'une demi-seconde ce jeudi... Et toujours avec la combi Speedo... Du côté du Canada, la fédération a décidé d'interdire la combi pour ses prochains championnats... Quelque chose me dit qu'on n'a pas fini d'en entendre parler de tout ça (débat ouvert dans les commentaires de la news précédente)... Vive le retour au bon vieux maillot de bain !

Un mot pour saluer le public du Stade de France qui s'est pour une fois illustré de façon positive en se levant pour ovationner David Beckham à sa sortie du terrain. Un bel hommage largement mérité pour un des principaux acteurs de ces dernières années, trop souvent réduit à l'image d'un produit marketing. Beckham a aussi été un grand joueur. Et le public français l'a salué pour ça. La plus belle standing ovation de ces dernières années reste néanmoins celle offerte par le public d'Old Trafford à Ronaldo lors d'un Manchester - Real Madrid où le Brésilien avait marqué 3 buts. On n'était pas à cette occasion dans un hommage pour "l'ensemble de son oeuvre" comme ce fut sans doute un peu le cas mercredi au SDF, mais simplement dans le témoignage d'un profond respect d'amateurs de beau football.

Et tant que je suis dans ce match France-Angleterre, on a pu voir qu'il n'y avait pas que les arbitres français a parfois être ridicules. Le carton jaune à Ribéry pour avoir soulever son maillot pour dévoiler un message notamment pour rendre hommage à Thierry Gilardi, était des plus grotesques, d'autant plus dans un match amical. Même si je trouve, au risque de paraître politiquement incorrect, qu'on en a beaucoup, voire trop fait suite à la disparition du commentateur de TF1, il y a des limites.

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Si vous n'avez pas lu L'Equipe Magazine de samedi dernier, vous avez manqué un papier fiction très marrant. L'idée de départ était d'anticiper sur un compte rendu de match Vannes - PSG, susceptible d'avoir lieu la saison prochaine en Ligue 2. Derrière le côté ironique de cet exercice de style très bien fait avec même la fiche technique du match, se cache le spectre d'une descente du PSG... Malheureusement... Oui oui, je dis bien : malheureusement. La Ligue 1, aussi nulle et toute pourrite soit-elle, a besoin je crois d'un club comme le PSG. Et puis très égoïstement, moi, j'ai envie d'avoir des matches potables la saison prochaine au Parc. Alors, juste pour rire un peu, je vous ai mis ci-dessous, une grande partie du papier de L'Equipe Mag. J'espère que les joueurs du PSG l'auront lu et auront à coeur de faire en sorte que ce scénario ne reste que de la fiction en montrant un peu de fierté... Pour une fois...

Les 7000 spectateurs du stade de la Rabine, à Vannes, font comme tout le monde : ils se moquent. Le PSG n’a jamais été aussi populaire en province. Sans doute parce qu’il ne gagne nulle part, dans cette Ligue 2 trop grande pour lui. En ce lundi soir, il a perdu à Vannes (0-2) et glissé à la dix-septième place de la L 2. Venu animer son émission «Luis attaque» en direct de Vannes, Luis Fernandez a de nouveau lissé son profil de candidat : «Je suis le mieux placé pour reprendre une équipe de ce niveau. J’avais pensé à tout en travaillant sur le projet du Red Star.» À Vannes, Luis est allé discuter avec les vingt-trois supporters parisiens qui avaient fait le voyage. Cette saison, les fans du PSG ont leur week-end. Le PSG jouant le vendredi ou le lundi, les anciens de la tribune rouge peuvent rentrer un peu plus tard de Deauville, le dimanche soir. Mais le PSG a systématiquement les honneurs d’Eurosport : le lundi, c’est PSG. L’agonie se joue en direct. Les autres clubs de Ligue 2, jaloux de cette exposition et du soutien des instances, viennent d’adresser une lettre ouverte à Frédéric Thiriez, président de la Ligue 2 du football professionnel. À Vannes, les joueurs parisiens sont restés sans voix face à l’ironie des deux premiers buts de la saison de Fabrice Fiorèse, et de la première victoire de Guy Lacombe, appelé pour sauver Vannes de la relégation un mois après son limogeage du Stade Rennais.

Comme d’habitude, seul Paul Le Guen parle quand les micros se tendent : «C’est frustrant. J’ai conscience que ce discours n’est pas facile à entendre dans notre situation, mais l’équipe a beaucoup donné, elle manque juste d’un peu de confiance. Les absences de joueurs majeurs comme Rudy Haddad et Samuel Piétre ne doivent pas être une excuse. Nous allons continuer de nous battre tous ensemble.» Jusque-là, bien sûr, les Parisiens ont surtout tendance à se battre tout seuls. Le Guen n’a rien dit sur l’erreur de Jérémy Janot sur le deuxième but. Sans doute pour ne pas braquer ce dernier, parti de Saint-Étienne pour rejoindre son pote Zoumana Camara. Et ne pas tendre un peu plus ses rapports avec son ancien coéquipier Bernard Lama, le nouvel entraîneur des gardiens. Lundi soir, Vannes a perpétué ce rite, cruel, des soirs de défaite parisienne à l’extérieur : la sono a craché «Ça, c’est Paris », version originale de Mistinguett, pendant que les Parisiens regagnaient leur vestiaire la tête basse. Amiens avait lancé la mode, en octobre. Et dans le calendrier du PSG, octobre vient toujours juste avant la crise de novembre. Mistinguett n’y est pour rien : c’est sa série de huit matches sans victoire, à l’automne, qui a plongé Paris dans l’abîme. En refusant à la fois la démission de Paul Le Guen et la candidature de Luis Fernandez, Alain Cayzac a montré sa volonté de s’accrocher aux branches. Mais il n’en peut plus. (...)

Le dossier de la reprise du PSG, qui traîne depuis six mois, est sur le point d’être finalisé. Un cheikh du Qatar sera le prochain propriétaire du club parisien, et en désignera lui-même le nouveau patron. Un cheikh du Qatar : cela ressemble à l’anagramme de Jack Kachkar. Lecheikh Jassim bin Hamad al Thani était annoncé à Vannes. Il est resté à Paris pour définir les ultimes modalités de la reprise du club. Colony Capital, l’actionnaire principal, va se retirer sans regret d’une situation sans espoir. Ayant digéré les quarante licenciements et le plan d’austérité, le budget passé de 68 millions à 32millions d’euros, les droits télés réduits de 28 à 8 millions et les recettes guichets divisées par deux, le PSG serait presque une bonne affaire. À condition de ne pas descendre en National. Il a rempli deux fois le Stade de France contre Amiens (0-1), puis contre Guingamp (0-0),avec soirée celtique en baisser de rideau.

Guillaume Hoarau, lui, n’y est plus. L’ancien Havrais avait dit qu’il ne jouerait pas au PSG en Ligue 2. Il a changé d’avis et joué quand même, mais il ne joue plus. Il n’a plus marqué depuis novembre et l’élimination en Coupe de l’UEFA par les Moldaves de Zimbru Chisinau (0-0, 1-1). Les approches de Lyon, au mercato, ont torpillé sa saison (…)

Le match de Vannes aurait dû permettre à Paris de rebondir. Mais sa préparation a été calamiteuse. Les trois jours de stage commando, à Carnac, ont été un échec sportif et de communication. Cette saison, au PSG, l’un accompagne l’autre avec un constant panache. Le sportif ? À Carnac, le vent et la pluie ont perturbé les entraînements des Parisiens, qui ont dû annuler les sorties en Optimist, spectaculaire métaphore. Paris cherchait l’isolement. Il a encore perdu. Les repas, les causeries, les parties de poker, les centres manqués de Bernard Mendy et le concert de Yannick Noah dans la salle de restaurant de l’hôtel Ibis Thalassa au milieu des curistes : le best-of de son quotidien, comme toujours, a été rapatrié en temps réel sur Internet. Qui est la taupe? Bientôt recouvert par les eaux, le PSG continue à chercher la fuite. Autant colmater un barrage avec une rustine. Samedi dernier, la dernière livraison a fait un tabac : à bout de nerfs, Alain Cayzac et le club parisien ont embauché d’anciens officiers de la DGSE pour trouver l’origine des fuites. L’appartement de Jérôme Touboul, notre confrère de L’Équipe, a été fouillé de fond en comble, son divan éventré, sa collection de DVD du PSG saccagée. Après qu’il eut porté plainte, la police a découvert un micro derrière le poster de Talal el Karkouri, dans le salon. Mais rien n’arrête la taupe. Le PSG descend aux enfers à ciel ouvert.

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Jeudi

Course à pied : 1 h 30 (dont 20 x 30/30)

Vendredi

Natation : 3000 m (détails à venir)

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Après m'être quelque peu égaré depuis quelque temps, retour aux valeurs sûres (certes moins exaltantes mais bon, y a pas le choix...) et aux séances régulières de ciné. Plutôt que de se faire des films, autant aller en voir... J'ai pris pas mal de retard ces dernières semaines, mais je devrais désormais avoir le temps de rattraper tout ça...

Alors, au programme de cette semaine "A bord du Darjeeling Limited". L'histoire : trois frères se retrouvent à bord d'un train pour un voyage à travers l'Inde censé les rapprocher. Petite déception à la sortie de la salle. Les acteurs sont bons (notamment Adrien Brody, celui qui jouait dans Le Pianiste), la BO est très bien, certains plans sont vraiment superbes et originaux, les quelques apparitions de Natalie Portman sont toujours aussi divines, mais il manque un peu de sauce pour lier tout ça. Dommage.

Une mention très bien en revanche pour "3h10 pour Yuma". Un western comme il y a longtemps qu'on n'avait pas vu, avec des diligences attaquées et plein de bons moments. Une vraie réussite avec en plus un excellent Russell Crowe (calme toi Mel...) et un très bon Christian Bale. Les remake ne sont pas toujours à la hauteur des films originaux. Cette fois, c'est une réussite (remake d'un film de 1952).

Un peu plus ancien, retour sur "There will be blood". Plutôt pas mal avec évidemment un excellent Daniel Day-Lewis. Petite déception en revanche avec "Paris", que j'ai trouvé particulièrement longuet et un peu fouillis avec des histoires dans tous les sens qui ne sont traîtées que superficiellement. Je suis vraiment resté sur ma faim... Heureusement, la présence de Juliette Binoche permet de passer le temps de façon agréable. Elle a quand même la classe...