Test – FIFA 13, le football n’a qu’un nom

Publié le 27 septembre 2012 par Brokenbird @JournalDuGeek

Le roi est mort, vive le roi ! Depuis l’ère haute-définition, c’est tous les ans la même rengaine. L’ancien souverain de la planète football laisse place à son digne héritier, sans que l’on ne soit jamais déçu jusque là. Et comme tous les douze mois, on se repose éternellement la question : est-il vraiment meilleur que le précédent ? La réponse est lassante, mais oui, ce FIFA 13 est assurément la meilleure simulation de football que l’on ait connu. Jamais un titre du genre n’a atteint ce niveau de réalisme et ce sentiment de construction de jeu. Bluffant.


La recette fonctionne toujours : améliorer par petite touche un gameplay qui fait des miracles. De FIFA 12 à FIFA 13, il n’y a qu’un pas de nain. Mais quel nain ! Celui qui n’a pas dosé la précédente version n’émettra aucune joie à s’essayer à ce FIFA 13. Visuellement, l’apport est inexistant et manettes en main il faut avoir dépasser le stade de la soirée entre amis pour comprendre toute l’étendue des possibilités nouvelles du jeu. Parce qu’avant tout, si EA Vancouver est tant remercié pour sa reprise en main de la série FIFA c’est parce que chaque année ils bousculent les joueurs. Vous pensiez avoir maitrisé les dribbles après des mois d’entrainement intensifs ? Oubliez les gestes appris par cœur, ils ne vous servent plus. Le classique enroulé du pied, excentré à l’entrée de la surface était votre botte secrète ? Dites lui adieu dès maintenant, puisque même Messi trouve difficilement le cadre.

De manière générale, FIFA 13 est devenu bien plus dur. Plus qu’il n’y paraît. Un reproche émis par les novices et un Saint Graal évoqué pour les initiés ; la fracture, c’est maintenant ! Dorénavant, les joueurs ont sérieusement pris du poids, finies les folles courses de 80 mètres à mettre dans le vent toute une défense grâce à la puissance des jambes de Ronaldo, le coup de rein de Pato ou le troisième poumon de Lavezzi. Si une possibilité de contre-attaque s’offre à vous, préférez l’option collective à l’exploit personnel. Un règle que je vous conseille d’ailleurs d’appliquer à toutes les situations. La tendance est à la construction : une défense qui prend l’avantage physique sur les attaquants, des milieux qui lancent leurs buteurs et des dribbles courts. En effet, si vous ne maitrisez pas correctement votre ballon n’espérez pas sortir victorieux de votre match. Le réalisme est de tous les instants. Sauf dans les tirs. On quitte une facilité pour une autre ; les tirs enroulés laissent place aux frappes fortes de 40 mètres cadrées dans presque tous les cas. Ce qui finit souvent en but puisque le gardien ne capte que trop peu la balle et que nos attaquants suivent très bien l’action. Et on ne va certainement pas leur reprocher.

De toutes les améliorations effectuées sur FIFA 13, le moteur physique retient toute notre attention. Il manquait jusque là une certaine fluidité dans l’action de jeu entre les joueurs, qui rendait presque robotique les collisions entre les joueurs. Cette version impressionne par le réalisme de ses impacts physiques que ce soit sur les joueurs ou sur le ballon. Et souvent, je me suis fait la remarque tellement rêvée : « on est pas si loin du foot à la télé ». Jusqu’à ce que je monte le son et que les commentaires se fassent entendre. Je n’ai rien contre Hervé Mathoux et Franck Sauzée mais leurs piètres observations n’aident pas à ce que je les porte haut dans mon cœur. «Peut-être le but ! »

Les jeux de football évoluent avec leur temps et comme beaucoup d’autres genres, la partie multijoueur a pris le pas sur le reste. Le mode Carrière évolue comme à son habitude, mais les efforts des développeurs se sont concentrés sur la partie en ligne du jeu. Ainsi le mode Saisons propose cette fois-ci la possibilité de se lancer dans du deux contre deux, et décline son système de divisions au reste des modes en ligne. C’est ainsi que FIFA Ultimate Team prend tout son sens. Les avancées jusque là sur le FUT étaient certes, indéniablement importantes, mais les divisions bétonnent le mode. Outre ce système de divisions c’est toute une galaxie de détails qui vient magnifier un mode qui m’a déjà coûté des heures de jeu et de rage. A défaut de toujours me déplacer, console ou PC à la main ; pour jouer avec des amis, le FIFA Ultimate Team est le plus beau mode créé pour un jeu de football, mélangeant astucieusement toutes les composantes qui font du football le sport le plus apprécié au monde : compétition entre joueurs, management d’équipe, transferts.

L’addiction à FIFA 13 est totale. Encore plus avec la nouveauté que sont les jeux techniques. Dans ma folle envie de dominer la planète FIFA -demandez donc à Pierre du Journal du Geek- ces petits jeux se muent en amuse-bouches délicieux. Huit ateliers sont proposés afin de parfaire sa technique balle au pied, tout en y ajoutant une touche de high-score, de quoi comparer qui à la plus grosse avec ses amis. Encore une fois, questionnez Pierre du Journal du Geek. Disponibles dans le menu pour y passer des heures ou bien avant les matchs, remplaçant les fameux un contre un face au gardien, ces jeux techniques prouvent à eux tout seuls la qualité et la profondeur de ce FIFA 13. Le plus grand jeu de football de l’histoire.

9

/10

Note JDG

Vend du rêve

Tous les développeurs du monde devraient prendre exemple sur EA Vancouver, lorsqu’ils lancent une suite de jeu. L’équilibre est encore une fois parfait, assez déstabilisant pour nous pousser à travailler sur les nouveautés, sans pour autant nous délaisser de tous repères. Le moteur de collisions atteint un niveau de fluidité des plus impressionnant, qui nous rend incapable de se lancer une partie de la précédente version. La réussite se trouve là : rendre caduc FIFA 12 qui nous avait déjà mis une baffe l’année dernière. Le roi est là, agenouillons-nous.