Longines fête ses 180 ans avec un livre et un nouveau musée

Par Jsbg @JSBGblog

C’est avec grand plaisir que je me suis rendu aujourd’hui à St-Imier, dans le Jura bernois, en Suisse, à l’invitation de la marque horlogère Longines. Comme je vous l’annonçais en mars dernier ici, la Compagnie des Montres Longines, Francillon S.A. (oui, c’est le nom complet de la société) célèbre cette année ses 180 ans. Lors d’une cérémonie à la fois décontractée et pleine d’émotion, l’inénarrable Walter von Känel (photo ci-contre), directeur de la marque depuis 1988 et 71 ans au compteur, a retracé la riche histoire de Longines de ses origines en tant que comptoir en 1832 à nous jours. Bon pied bon oeil à l’image de son patron, la marque se porte à merveille puisqu’elle va cette année dépasser le milliard de francs suisses de chiffre d’affaires comme l’a révélé Nick Hayek Jr., patron du Swatch Group dont la marque est la propriété.

Ce fût ensuite autour de l’historien suisse Pierre-Yves Donzé, professeur à l’université de Kyoto au Japon (photo ci-dessus), de présenter son ouvrage rédigé pour l’occasion et intitulé « Longines, du comptoir familial à la marque globale ». On y apprend, entre autres choses, que la marque était dès sa naissance très en avance sur son temps (ce qui est plutôt cocasse pour un fabricant d’objets sensés donner l’heure juste, non?), en luttant dès la seconde moitié du 19ème siècle contre les contrefaçons, et en étant dans l’absolu l’une des premières marques à avoir enregistré son nom et logo, le fameux sablier ailé.

Toujours dans l’objectif de valoriser ce passé unique, la marque inaugurait également aujourd’hui un musée totalement rénové. Entre sa contribution à l’essor de l’aviation (Charles Lindbergh et Howard Hughes utilisaient des Longines pour se diriger lors de leurs exploits), son apport au développement du chronométrage sportif (d’ailleurs, nombre de dirigeants de fédérations sportives internationales étaient également présents aujourd’hui), et des archives et collections maison où l’on découvre de véritables trésors, comme cette montre de poche en or gravé à la main ayant remporté le Grand Prix de l’Exposition Universelle de Paris en 1900 et illustrant la couverture du livre de monsieur Donzé (photo ci-dessous), ce musée vaut largement le détour. Il est ouvert au public et une visite guidée est proposée sur réservation. Bien entendu, en plus du lancement du livre et de la réouverture de son musée, Longines a aussi marqué cet anniversaire d’un point de vue commercial, en lançant une nouvelle collection baptisée St-Imier et en éditant quatre modèles en édition limitée, les Longines’180th Anniversary Limited Edition pieces, que je vous avais déjà décrit en détail ici. Happy Birthday Longines!

 Jorge S. B. Guerreiro