Du côté d'Harajuku street ...

Publié le 28 septembre 2012 par Asiemute

Sortir de la petite gare d'Harajuku, descendre la Takeshita street, découvrir que les cosplayeuses ont grandi et sont devenues mamans, et m'engouffrer dans Harajuku street. J'adore ce quartier en perpétuel mouvement où les boutiques changent aussi vite que les tendances ! Je ne suis pas fan de cosplay, loin s'en faut, par contre j'aime l'inventivité modeuse des jeunes japonais(es).


 

Mais qu'en pense Le Chat - avatar du célèbre Natsumé Sôseki - lui qui jaugeait avec beaucoup d'humour et de verve cette société déjà consumériste et superficielle ?

"Un homme peut croire que les chats ont la même tête toute l’année, qu’ils passent les quatre saisons dans le même accoutrement, et qu’ils mènent une vie extrêmement simple, dépourvue d’évènements et très frugale, mais un chat n’en possède pas moins une sensation normale à la chaleur et au froid. Je ne détesterais pas prendre un bain de temps à autre, mais si je trempe ma fourrure dans de l’eau chaude, le séchage n’est pas facile du tout ; je me résigne donc à sentir la sueur, et je n’ai jamais franchi jusqu’à présent la porte d’un établissement de bains publics. Il m’arrive aussi de vouloir utiliser un éventail, mais je ne peux pas le tenir et je renonce à mon idée. Cela me fait penser que les hommes recherchent beaucoup trop de luxe inutile. Ils cuisent ce qu’ils pourraient manger cru, le font bouillir, le mettent dans du vinaigre ou dans de la pâte de soja, et prennent plaisir à se donner une peine qu’ils pourraient s’éviter.

Et les vêtements !

On ne peut demander aux hommes de porter la même chose toute l’année comme le font les chats, mais ces pauvres humains qui sont nés incomplètement formés n’ont pas à se mettre tant de couvertures diverses sur la peau. Il leur faut emprunter au mouton, dépendre du ver à soie et même tirer profit des champs de coton. On peut dire  sans crainte que ce goût de l’inutile est le résultat de leur incapacité. On peut encore leur pardonner leur extravagance pour la nourriture et l’habillement, mais comment admettre qu’ils se comportent de la même façon dans ce qui n’a aucune influence directe, bonne ou mauvaise, sur leur vie ?"

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Petite halte déjeuner dans un sympathique café/restaurant/bibliothèque/bric-à-brac bio qui vient d'ouvrir me semble-t-il  - que de suppositions viennent à l'esprit dans l'inconnu ! Ce qui est bien réel, par contre, c'est que je n'ai pratiquement mangé que dans des restaurants bio lors de ce séjour à Tokyo, à quelques exceptions près ; durant le précédent aussi d'ailleurs. Principe de précaution post-Fukushima, même si je me dis que cela est tout à fait incontrôlable, voire irrationnel  ...


Ouf, j'y suis arrivée !! Vous avez vu, je me booste ! Enfin, pour être tout à fait franche, j'ai commencé ce post début septembre, ;-) Au fait, j'ai encore pas mal d'extraits truculents (ça se dit encore ??) du Chat à partager avec vous ; un régal, ce bouquin, malgré quelques longueurs ...

Photos à Harajuku (Tokyo) juillet 2012

Texte extrait de "Je suis un chat" de Natsumé SOSEKI