Entendre parler de surcroît de défaut de compétitivité et d’alléger le coût du travail de la part de certains grands patrons relève d’un cynisme mondialisé absolu. Certaines contre-vérités ont de quoi mettre le feu aux poudres, surtout lorsque n’importe quel syndicaliste de France (voire même n’importe quel employé correctement informé) sait que la productivité d’un salarié français est l’une des plus fortes au monde, malgré un temps de travail annuel moindre. Quant au coût du travail français, l’un des critères utilisés, celui du coût horaire moyen du travail classe la France, avec 34,20 euros de l’heure, derrière le Danemark (38,60 €), la Suède (39,10 €) et la Belgique (39,30 €) (source). Alors, qu’est-ce qu’ils voudraient, ces grands patrons qui n’en ont jamais assez, mus par la seule cupidité de leurs actionnaires, comme le cas(se) de PSA l’a si clairement démontré ? Que l’on paie les salariés français au même tarif que les travailleurs chinois ou marocains ? Qu’ils fassent gaffe, ces grands patrons, car même en Chine, on se révolte pour de meilleures conditions de travail. Et quand on sait que la France s’honore d’un taux de suicides particulièrement élevé vis à vis d’autres pays, et qu’ils vont jusqu’à s’opérer jusque sur leur propre lieu de travail, on pourrait peut être cesser de ne considérer que la dimension financière de chaque sujet que l’on traite, et tenir compte un peu plus d’autres facteurs qui intéressent me semblent-ils tout autant l’ensemble de notre collectivité. Ceci d’autant plus que ces grands patrons n’ont pas davantage été foutus de faire régresser significativement le chômage, malgré leurs belles théories, et leurs jérémiades récurrentes sur la charge insupportable des cotisations sociales. Par contre, leur revenu lui… On n’en parle guère. Et pourtant… CQFD. Les salariés de France et de Navarre seront-ils toujours condamnés à se retrouver dans le rôle des dindons de la farce économique qui se joue devant nous en ce moment ? Sauront-ils se défendre efficacement ? La suite au prochain épisode. Et rendez-vous demain pour un premier avant-goût.