L’histoire
Désespérée, elle sollicite l’aide d’une sorcière, qui fait venir par magie à Rome des hommes capables de rappeler cette valeur fondamentale au tyran. Le sort choisit un groupe de prisonniers japonais de l’ère moderne. Précipités sur les sables de l’arène, ils vont découvrir la cruauté du destin des gladiateurs : brutalité des entraînements, férocité des combats, brimades quotidiennes au ludus… Les intrigues politiques et la corruption de la capitale impériale parviendront-elles à briser l’esprit de ces hommes ? Une plongée dans la décadence de Rome, entre tyrannie, dépravation et barbarie, sur les pas des gladiateurs de Spartacus.
Mon Avis
Alors que je pensais qu’on serai dans la même situation que le manga Thermae Romae (de nombreux voyages temporels entre Rome et le Japon) ici ce n’est pas le cas avec Virtus. Marcia arrive dans la cour d’une prison et aperçoit Takeru Narumiya, un judoka dont le leitmotiv est « d’aider les faibles et briser les forts« . Il est l’élu qui devra ramener Rome dans le droit chemin et pour cela elle l’emmène, ainsi que tous les prisonniers, à son époque. Et voici la seule bribe de scénario auquel on aura le droit, car tout le reste ne sera que baston, sang, « tranchage » de membres et d’un peu de judo à la sauce Crying Freeman puisque notre personnage principal pleure à chaque fin de combat. Si on en apprend un peu plus sur le passé des protagonistes dans le tome 2, ce dernier n’est pas des plus glorieux n’ont plus puisque l’arrivée dans le ludi (camp d’entraînement des gladiateurs) ne sera qu’un prétexte à des duels à morts afin de faire une sélection naturel et de réveiller en chacun l’instinct du chasseur…
Visuellement Virtus risque d’en rebuter plus d’un tant le dessin fait penser à une oeuvre des années 80 alors qu’elle a été publiée en 2008. Les personnages n’ont aucun charisme, le graphisme est rigide et grossier mais les amateurs de baston sanguinaire y retrouveront sûrement leur compte.
Pour ma part, je m’arrêterai à ces deux tomes car j’aurai aimé retrouver un manga aussi travaillé que Thermae Romae ainsi qu’une intrigue plus poussé comme le fait sous entendre le pitch de l’éditeur. Je tiens tout de même à souligner le très beau travail de Ki-oon sur Virtus, qui propose des jaquettes magnifiques, ainsi qu’une adaptation soignée tant dans la traduction que dans l’impression de ces deux tomes. C’est toujours ça de gagné…