Cosmopolis promène le spectateur dans une limousine insonorisée qui n'a pas de fin pendant que le monde s'écroule dehors. Dans la somptueuse américaine, un jeune et célèbre trader qui a presque tout pour lui, traverse la ville pour aller chez son coiffeur. Un héros désabusé et paranoïaque. À trop penser que le Dollar régnait en maître du monde, il se fait chaparder tout son empire financier par une valeur en hausse, le Yuan... et v'lan ! la Chine en pleine figure. La paranoïa de notre héros dans sa Limo, il est persuadé qu'on cherche à l'assassiner, est la parano de tout un pays aux prises avec ses tourments engendrés par une société qui se porte plutôt mal. C'est la crise, cela n'aura échappé à personne. Et tandis que nous ne quittons pas le trader calfeutré dans ce qui pourrait être aussi bien un Tank, on peut voir à travers les fenêtres, le chaos d'un monde qu'il ne connaît pas. Celui de la rue et des gens de peu, celui d'un capitalisme sur le déclin. Un monde en flammes. Alter-mondialistes, anarchistes (on notera l'apparition éclair et ubuesque de Mathieu Amalric en nihiliste fou furieux), indignés, apparaissent comme dans un second film. Heureuse mise en abyme. Outre le trublion Amalric, une autre apparition hexagonale est celle de la belle Juliette Binoche en marchande d'art hypersexuée, pour l'une des scènes de sexe d'un héros si exténué qu'il n'y trouve aucune extase. Il ne couche pas avec sa femme, blonde surnaturelle et vaporeuse qu'il rejoint dans un café (rare scène extérieure du film), lui préférant des aventures fulgurantes dans la longue voiture.
Cosmopolis promène le spectateur dans une limousine insonorisée qui n'a pas de fin pendant que le monde s'écroule dehors. Dans la somptueuse américaine, un jeune et célèbre trader qui a presque tout pour lui, traverse la ville pour aller chez son coiffeur. Un héros désabusé et paranoïaque. À trop penser que le Dollar régnait en maître du monde, il se fait chaparder tout son empire financier par une valeur en hausse, le Yuan... et v'lan ! la Chine en pleine figure. La paranoïa de notre héros dans sa Limo, il est persuadé qu'on cherche à l'assassiner, est la parano de tout un pays aux prises avec ses tourments engendrés par une société qui se porte plutôt mal. C'est la crise, cela n'aura échappé à personne. Et tandis que nous ne quittons pas le trader calfeutré dans ce qui pourrait être aussi bien un Tank, on peut voir à travers les fenêtres, le chaos d'un monde qu'il ne connaît pas. Celui de la rue et des gens de peu, celui d'un capitalisme sur le déclin. Un monde en flammes. Alter-mondialistes, anarchistes (on notera l'apparition éclair et ubuesque de Mathieu Amalric en nihiliste fou furieux), indignés, apparaissent comme dans un second film. Heureuse mise en abyme. Outre le trublion Amalric, une autre apparition hexagonale est celle de la belle Juliette Binoche en marchande d'art hypersexuée, pour l'une des scènes de sexe d'un héros si exténué qu'il n'y trouve aucune extase. Il ne couche pas avec sa femme, blonde surnaturelle et vaporeuse qu'il rejoint dans un café (rare scène extérieure du film), lui préférant des aventures fulgurantes dans la longue voiture.