My Heart Belongs To Cecilia Winter

Publié le 04 octobre 2012 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

FOLK-ROCK - Deux ans après leur premier opus qui avait conquis le public au-delà des frontières helvétiques, My Heart Belongs To Cecilia Winter revient avec un nouvel album MIDNIGHT MIDNIGHT. Leur univers mystérieux est toujours rêveur mais il appris du caractère, de l'ampleur et de rêve d'après-midi, on passe aux rêves de la nuit.

Pour arriver jusqu'à minuit, il faut suivre MYHBTCW dans leur pénombre, belle et étouffante. On débute ce voyage jusqu'au milieu de la nuit avec "Airplane Window", encore doux, joyeux et sans soucis ni regrets. Ce morceau, c'est un peu le lien entre OUR LOVE WILL CUT TROUGH EVERYTHING et ce nouvel album MIDNIGHT MIDNIGHT. Il débute avec une voix calme et un hamonium apaisant mais au fur et à mesure du morceau, les voix deviennent plaintives et les tintements entêtants.

Pas d'inquiétude, MYHBTCW n'est pas devenu un groupe sombre et ennuyeux. Le trio zurichois n'a pas perdu son côté rêveur. Ils ont juste passé de l'adolescence à l'âge adulte. Leur musique est plus riche et le son plus bruyant, agrémenté de nouveaux instruments. Mais on retrouve ces guitares qui vont mourir dans le néant et cette complicité vocale géniale entre Thom Luz et Betty Fischer. Lyriquement aussi, MYHBTCW a monté le niveau d'un cran. Cet album nous fait passer d'un hall d'aéroport à une voiture de fugitifs en passant par les souvenirs de 1997 et la fin du monde.

Tous ces ingrédients se retrouvent dans "Departure and Arrival" ou "The Winds That Moves The Clouds". La mélodie catchy, le flot de paroles et la batterie entêtée font de leur musique un mélange aussi flamboyant qu'addictif. Dans cette suite de rêves agités qui deviennent presque des cauchemars, on a droit à quelques moments de répit. Pour revenir dans le passé par exemple avec "I See Your House From My Window", calmant le rythme en milieu d'album avec son ambiance mélancolique. Ou encore avec l'ovni "Future", son intro limite dance et ses voix très parlées. Petite mention spéciale pour "Shadow Song", son univers planant, saturé de sons et ses paroles douces-amères.

Avec l'épique MIDNIGHT MIDNIGHT, le rêve éveillé des MYHBTCW va sans aucun doute se poursuivre et même s'étendre. Plus la peine de les comparer à Arcade Fire ou Interpol, leur musique a pris suffisamment de corps, de nuances pour devenir une référence.

Les douze coups de minuit de l'album ne sonneront jamais. Au onzième et dernier titre on est hors d'haleine mais encore prêt à les suivre dans la nuit. Pour cela, rien ne vaut leurs prestations scéniques toujours époustouflantes (3 novembre, Nouveau Monde, Fribourg et 11 novembre, Usine à Gaz, Nyon pour les dates romandes).


Ecrit par Julie Buclin - Le 04 oct 2012


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