Pro Evolution Soccer 2013

Publié le 06 octobre 2012 par Gameinvaders

Il commence à être loin le temps ou PES était la référence des jeux de football. Depuis quelques années, son concurrent Fifa a pris du galon et est devenu le label de préférence des amateurs de ballon rond. Pourtant, les équipes de Konami ne cessent de pousser leur licence d’années en années pour y perfectionner la simulation. Pour cette saison, EA a mis les petits plats dans les grands pour encore une fois imposer son Fifa. Konami aussi ?

Des ralentis en demi-teintes.

PES a toujours su devancer son concurrent sur un point que l’on ne peut lui enlever : les visages des joueurs. Bon, quand on dit des joueurs, il vaut mieux dire des stars. En effet, les plus petits joueurs ont toujours une tronche assez approximative pour certains. Pour cette édition, le cap a été légèrement poussé sans pour autant mériter que l’on s’y attarde plus que ça. Les plus techos d’entres nous pourront remarquer que les volumes sur les maillots des joueurs est assez approximatif contrairement aux chaussures des joueurs dont le sponsor doit être ravi. Pour autant, pour la défense du jeu, lors des vues en match, la pelouse et le stade permettent une très bonne immersion de jeu. On regrette cependant que pendant certains ralentis, les effets de flou et autres donnent parfois lieu à de légers ralentissements ou à des pops de textures. Rien de dramatique cependant. La concurrence est malheureusement rude puisqu’on ne peut qu’avouer qu’en terme technique le jeu est en dessous de son concurrent. Même les animations personnalisées des champions, pourtant très convaincantes, ne parviennent pas à faire oublier les petits retards ici et là sur d’autres points. Cependant, pour éviter la comparaison à longueur de test, le niveau global reste satisfaisant pour un jeu de cette génération. Si vous êtes un amateur de PES, vous ne serez que peu déçu par cet aspect du jeu. On ne peut malheureusement pas dire la même chose de l’interface. Si la navigation dans menu principal est plutôt simple , le reste est d’une austérité à faire reculer les plus téméraires d’entres vous. Boites de dialogue grises, temps de latences, checking permanent de différents paramètres et listes à gogo… On aimerait quelque chose de plus dynamique et vivant. De même pour le mode online qui ne propose rien pour patienter dans l’attente de rejoindre un match.

Une bien belle interface...

Niveau contenu, le jeu tient tout de même ses promesses. De nouveaux stades modélisés pour l’occasion, amélioration du mode Ligue des Champions (qui reste un régal pour les fans) et de la ligue espagnole. Pas de vraies grosses nouveautés mais des améliorations sur les modes et l’arrivée de la série A brésilienne. On regrette encore et toujours l’absence de certaines licences comme la Bundesliga. Encore une fois, le contenu reste solide mais on aurait aimé une vraie grosse surprise, quelque chose de nouveau et plus intense pour justifier l’achat de cet opus. Les fans ne seront pas déçus, c’est sur, mais rien de bien passionnant pour convertir les néophytes. On sent clairement que Konami se prépare pour un opus next-gen et que cet épisode est présent pour assurer les ventes annuelles de la série. Le jeu est certes meilleur que les épisodes 2011 et 2012 mais il n’en est pas si loin. On aurait véritablement apprécié une prise de risque et le fameux cap que le concurrent a su franchir. Pour rester dans les déceptions, on peut également ajouter l’arrivée de Darren Tulett aux commentaires. Bon, Dugarry n’était déjà pas fantastique mais là, on le regretterai presque. Le bonhomme n’a que peu de répliques différentes et est toujours très tranché dans ses avis, ce qui parfois est très différent de la situation en match. Une occasion légèrement manqué et il va crier au scandale. Il y a toujours possibilité de couper les commentaires bien entendu et d’ajouter également ses musiques dans les menus (parce qu’a part les thèmes 8-bit des classiques de Konami, ce n’est pas brillant mais ça reste une affaire de gout).

Une défense plus réactive.

Question gameplay, puisque c’est le plus important, on remarque quelques améliorations agréables. La physique de la balle pour commencer. Pas besoin de chipoter là dessus, c’est quasiment parfait. On sent le poids, la lourdeur et la puissance lors des frappes. Un vrai plaisir en match. Le jeu ajoute également la possibilité d’effectuer des actions en mode manuel pour plus de contrôle et augmenter l’aspect simulation des matchs. Un bon point, ça fonctionne très bien et le jeu gagne en profondeur. La défense est également plus présente dans cet opus. L’IA a été légèrement améliorée et ça se sent, même si elle n’est pas encore au top. Il est toujours possible de forcer un peu pour passer en pressing mais c’est assez rarement couronné de succès surtout en mode professionnel. Le jeu garde tout de même à bas niveau un petit coté arcade qui déplaira à certains mais reste une bonne porte d’entrée dans le monde du jeu de foot. Ne vous inquiétez pas, à haut niveau, l’exigence du gameplay est toujours aussi importante. On regrette par contre que le mode entraînement ne soit qu’une banale liste d’épreuves à faire dans l’ordre. A nouveau, du dynamisme et de l’adaptation aurait été bienvenus pour donner envie de s’attarder dedans. Encore une fois et pour conclure la dessus, le gameplay reste légèrement en retard sur la concurrence. Les améliorations se sentent par rapport à l’opus précédent certes, mais sont elles suffisantes pour justifier un achat ? Cela dépendra de vos envies et vos exigences mais on regrette que la peur du risque et de la nouveauté soit installé dans la licence depuis quelques temps. On espère que l’an prochain, le cru redonnera ses lettres de noblesse au gameplay de la série qui nous faisaient rêver dans nos jeunesses.

Mauvais opus ? Non. Indispensable ? Non plus. PES 2013 stagne encore et toujours dans une série qui se sent de plus en plus confortable dans ses pantoufles. Des ajouts, des améliorations et du plaisir en jeu sont aux rendez-vous mais le petit plus n’est pas la. Comme depuis quelques temps, on passera un moment agréable sur ce jeu en espérant que l’an prochain, la surprise de taille frappera a la porte et nous fera dire que le renouveau est arrivé. En attendant, on tape quelques balles et on en profite entres amis en se souvenant du bon temps où PES était presque parfait a nos yeux.

Score: 3.5 out of 5 stars