Resident Evil : Retribution

Publié le 07 octobre 2012 par Cinephileamateur

De : Paul W.S. Anderson.
Avec : Milla Jovovich, Michelle Rodriguez, Sienna Guillory, Kevin Durand, Aryana Engineer, Colin Salmon, Shawn Roberts, Boris Kodjoe, Bingbing Li, Oded Fehr, Megan Charpentier...
Genre : Épouvante - Fantastique.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 35.
Date de sortie : 26 septembre 2012.
Synopsis : Le terrifiant virus mis au point par Umbrella Corporation continue à faire des ravages partout sur Terre, transformant les populations en légions de morts-vivants affamés de chair humaine. Alice, l’ultime espoir de notre espèce, s’éveille au cœur du plus secret des complexes industriels d’Umbrella. Au gré de son exploration à haut risque et de ses découvertes, les zones d’ombre de sa vie s’éclairent… Plus que jamais, Alice continue à traquer les responsables de l’atroce infection. De Tokyo à New York, de Washington à Moscou, elle les pourchasse jusqu’à la révélation explosive qui va remettre en cause toutes ses certitudes. Avec l’aide de nouveaux alliés et d’anciens amis, Alice va devoir se battre pour survivre dans un monde hostile, au bord du néant. Le compte à rebours a commencé…
Bande annonce française
"- Je vais te tuer.
- Bonne chance, tu en auras besoin."



Après m'être refait la franchise il y à pas longtemps en blu-ray toujours avec plus ou moins de chance en fonction des opus, c'est tout naturellement que j'ai était voir en salles la cinquième aventure d'Alice et d'Umbrella au cinéma avec "Resident Evil : Retribution". Est ce que le jeu en valait la chandelle ?
On va pas tourner autour du pot, à mon sens, la réponse est clairement non. Après un quatrième opus qui virait encore plus au nanar et qui n'a pas supporter à mes yeux un second visionnage qui l'a achevé pour moi, ce cinquième film à pour sa part tout de suite était dur à suivre dès mon premier visionnage même en le prenant pour un gros nanar. Lassitude ? Peut être surtout que le scénario écrit par Paul W.S. Anderson d'après le célèbre jeu vidéo semble avoir fait le tour du sujet. Ne sachant jamais comment relancer la franchise, dès les première secondes on sens qu'on va avoir le droit à une redite de ce qui à déjà été fait et comme si ça suffisait pas, quitte à "pomper" un film de la franchise, autant le faire sur le précédent qui était déjà le plus mauvais de la saga et était déjà en 3D aussi.
Alors oui je sais, avec ce film il ne fallait pas que je m'attende à de la finesse mais bon même dans le nanar, il y à des règles à respecter, la plus simple étant de divertir son public. Ici, j'ai trouvé le temps plutôt long surtout que j'avais l'impression de revoir le même film le scénario n'ayant de cesse de recycler ses méchants et ses gentils. Ils sont morts dans les opus précédents ? On s'en fout cette histoire de clonage et de virus va nous aider pour faire revenir tout le monde dans la partie sauf que la mayonnaise ne prend pas à mes yeux.
Pourtant, il y à quand même des choses que je trouve sympathique. Pas spécialement au point de l'histoire mais il y à des scènes qui se regarde quand même seulement elles sont si peu nombreuses et si courtes que cela ne suffit pas. Paradoxalement, j'ai quand même réussi à tenir jusqu'au bout malgré mon ennui flagrant. Comment ? Tout simplement en riant nerveusement car le film utilise tellement de facilités grossières, est tellement prévisible, est tellement bourré de clichés que ça en est devenu drôle. Maintenant, quand je vois comment "Resident Evil : Afterlife" à vécu à un de mes seconds visionnages, j'ai quand même peur que pour ce cinquième film le rire nerveux soit insuffisant.
Malgré tout, Paul W.S. Anderson semble content de lui puisqu'il s'efforce de retomber dans les même pièges dont la fin ouverte qui nous laisse fort à penser la venue d'un sixième opus qui, si il suit sa logique, sera du même acabit et toujours en 3D... Oui la bonne poire que je suis ira sans doute le voir si un sixième film voit le jour dans l'espoir d'un renouveau qu'un "Resident Evil : Extinction" avait pourtant réussi à amorcer avant qu'Anderson se replante une balle dans le pied mais la question que je me pose est : A l'heure où les reboot sont monnaie courante à Hollywood, quand on rebootera cette franchise qui en à grand besoin. Je suis pas un fan du jeu vidéo d'origine donc je fais juste partie des déçu qui ressortent lassé de tout ça mais depuis le temps que les fans se plaignent de son adaptation cinématographique, plutôt qu'une fin ouverte il aurait peut être été plus intelligent de finir cette franchise pour la relancer sous une meilleure vision.
Devant la caméra, même Milla Jovovich en Alice peine à me convaincre. L'actrice n'a pas tout les suffrages pourtant je fais partie de ceux qui l'appréciais au début dans cette saga mais là, son jeu me lasse aussi. Toujours la même chose, toujours les même grimaces, toujours les même cascades, les même intonations dans le timbre de la voix... bref, là aussi rien de bien nouveau et si je n'avais pas vu le titre du film sur mon ticket de cinéma, j'aurais même pu oublier que je me trouvais dans un épisode de "Resident Evil" tant l'ensemble devient banale.
Et vu que le best of semble contenter tout le monde, allez hop on fait revenir tout le monde à commencer par une Michelle Rodriguez en Rain Ocampo dont on continue toujours d'exploiter le côté garçon manqué en le poussant même jusqu'à son paroxysme à la fin du long métrage rendant son personnage encore plus grotesque. Dans tout ça, je ne blâme même pas l'actrice qui fait se que l'on attends d'elle mais à force de la voir faire la grimace en mâchouillant son chewing-gum tout en distribuant les droites, il n'y à plus de surprises non plus.
Sienna Guillory en Jill Valentine nous offre elle aussi un grand moment de solitude. Là encore, c'est surtout la faute du scénario qui n'aide pas du coup l'actrice semble à côté de la plaque. Dans les autre opus, la comédienne réussissait au moins à exister un peu à l'écran, là, elle est juste transparente et peine à exister en chef de troupes. Même Colin Salmon que j'apprécie en tant normal peine à exister sur grand écran dans la peau de James "One" Shade accentuant un peu plus le fait de vouloir mettre tout le monde dans le film sans chercher une once de cohérence ou de logique dans tout ça.
Vu que c'est du même acabit, je vais faire l'impasse sur Kevin Durand en Barry Burton, Boris Kodjoe en Luther West ou Oded Fehr en Todd/Carlos qu'on retrouve eux aussi de façon anecdotique tant aucun personnage n'arrive à prendre vie dans cet opus. Et que dire de Shawn Roberts en Albert Wesker qui arrive à être encore plus mauvais que dans "Resident Evil : Afterlife" alors qu'il n'apparait que quelques minutes (si si c'est possible). Même la jeune Megan Charpentier holographiquement présent dans le rôle de la Reine rouge devient risible alors qu'elle n'apparait que quelques secondes. Toutes onces de terreur semble avoir disparu, le scénario et les comédiens ne faisant même plus l'effort de vouloir être crédible.
Dans les nouvelles têtes, Bingbing Li en Ada Wong m'a fait rire. C'était pas le but mais la version asiatique d'Alice ne sers tellement à rien que là aussi ça sens la fête du slip. Dans tout ça, même si tout n'est pas parfait, celle qui s'en sors le mieux et joue de façon la plus crédible, ça reste la jeune Aryana Engineer en Becky. En temps normal, j'ai beaucoup de mal avec les jeunes acteurs, ironiquement, c'est d'elle que viendra mon salut tant je l'ai trouvé crédible, juste et touchante dans ce nid de bêtises.
Pour ceux qui ont lu mon avis sur "Resident Evil : Afterlife", la 3D avait un peu caché la misère, la 2D en blu-ray m'ayant au final achevé. Là encore, pas besoin d'un second visionnage dès ma première projection en 3D ça m'as piqué les yeux. Ça accentue certes le côté nanar de l’œuvre mais visuellement c'est vraiment très laid et ça me pique les yeux. Certaines scènes font d'ailleurs tellement mal que je n'ose imaginer l'effet sans lunettes 3D avec le retour de couleur plus vives...
Paul W.S. Anderson se contente de ce qu'il à toujours fait. Sur ce point, il reste cohérent avec des ralentis qui ne servent à rien et des plans qui auraient pu être intéressant mais qui sont gâchés par des effets visuels catastrophique à l'image de la scène d'ouverture qui nous montre à quel point le temps va être long. La photographie est hideuse, la lumière sur-exploitée et le montage si épileptique que le jeu vidéo d'origine semble être une œuvre Disney. Même les décors sont risibles en utilisant même les mêmes trucs que les opus précédent. Quand aux costumes, c'est le coup de grâce final qui à fini de m'achever. Entre les tenues limites SM d'Alice (qui trouve facilement de quoi s'habiller d'ailleurs), la pâle copie d'Alice version asiatique d'Ada Wong ou la tenue très laide en latex de Jill Valentine qui met en avant sa poitrine généreuse tout en la rendant grotesque paradoxalement... je crois que j'ai rarement vu des costumes assez laid. Les accessoires sont eux peu mis en avant même les armes qui au final sont cachés par de nombreux effets numériques désastreux.
Reste la musique du film avec une bande originale composée par Tomandandy. C'est pas transcendant, faut aimer, ça apporte rien au film à part essayer de lui donner du rythme et une ambiance jeu vidéo (sans y parvenir) mais elle m'a pas dérangé. Elle m'ait même apparu dans la même lignée des autres compositions de la franchise. Maintenant, les morceaux tournent vite en rond et on à quand même vite l'impression d'écouter qu'un seul et même titre.
Pour résumé, "Resident Evil : Retribution" est aussi mauvais voire pire à mes yeux que "Resident Evil : Afterlife", plus faible opus jusqu'alors de la saga. Un second visionnage pourrait même me valoir une hospitalisation je pense surtout que dès la 3D (un concept dont je ne raffole pas), le film m'a piqué les yeux. Ma note aurait pu être un "Au secours !" mais j'ai opté pour un "Très mauvais" car malgré tout j'ai quand même ris nerveusement devant ce nanar tant le résultat m'a paru médiocre (ce qui justifie que je ne suis pas très chaud pour le revoir préférant garder en mémoire mes rires nerveux plutôt qu'un ennui profond...). Dans l'attente d'un reboot, ce volet ne va pas aider à redorer le blason de la franchise je pense et c'est bien dommage car je continue de penser que le jeu vidéo à pourtant un sacré potentiel au cinéma...
Ce que j'ai aimé :
  • Rire nerveusement devant un nanar
  • La jeune Aryana Engineer, la seule "actrice" du film
  • Une bande originale classique dans cette franchise

Ce que j'ai moins aimé :
  • Un best of qui nous refait ce que l'on à déjà vu au moins 4 fois jusqu'à présent
  • Des facilités vraiment trop grossière
  • La fin ouverte qui me laisse penser que le reboot c'est pas pour maintenant...
  • Des acteurs inexistants
  • Un gros sentiment de lassitude
  • Une mise en scène catastrophique
  • Une 3D encore plus gadget que d'habitude
  • Des effets visuels qui piquent les yeux
  • Des costumes qu'on auraient dû cacher
  • Une photographie, une lumière et un montage très laid

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