"CinémApocalypse" (doc) : la fin du monde, une fiction? Cycle "Fin du monde" sur Ciné+ , "La fin des mondes" à Universcience

Par Vierasouto
  
Palais de la découverte, jeudi 4 octobre 2012
Jeudi dernier, rendez-vous au Palais de la découverte à Paris, l'invit dit qu'on parlera de la fin du monde... dur... au cinéma... ah bon! Et si la fin du monde, c'était du cinéma? En prévision de la prévision Maya comme quoi la fin du monde aurait lieu le 21 décembre 2012 (pourvu que je puisse au moins passer la fin du monde "chez moi", il faut que je réserve mon billet d'avion...), chacun a tricoté des programmes conjuratoires, ad hoc... Donc, il y a beaucoup de monde jeudi à cette soirée organisée par Ciné+ en partenariat avec Universcience, le monde de l'info et le monde de la science font connaissance.
En avant-première, un documentaire : "CinémApocalypse" ("ou comment le cinéma nous a préparé à la fin du monde") qui sera diffusé sur Ciné+Frisson le D Day (21 décembre) et, auparavant à Paris le 13 octobre à 13h à la Cité des sciences*/UniverScience, puis, des questions à un intervenant scientifique (Roland Lehoucq, astrophysicien) qui nous dira en gros, qu'à son avis, le scénario le plus probable c'est l'auto-catastrophe (catastrophe écologique, par exemple), la "déliquescente lente et douloureuse" (sic) provoquée par la folie des hommes. On en revient toujours à cette bonne vieille citation de Rabelais "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme", rien de nouveau... Bien que le météorite qui nous tombe sur la tête, la collision avec la terre, ça arrive, et pas seulement dans "Melancholia" de Lars Von Trier, c'est ainsi qu'on a vu disparaître les Dinosaures il y a des millions d'années, on a retrouvé un cratère de l'époque de 8km de diamètre. Le prochain serait pour 2029?
Ce qui est nouveau, c'est que les schémas de fin du monde imaginés au cinéma pendant des dizaines d'années ont fini par donner un visage aux phobies, les gens ont peur dans la vie de ce qu'on leur a montré au cinéma dans les films dits de "fin du monde" et en même temps ces films ont sur eux un effet cathartique, les spectateurs sortent de la projection en se sentant "rescapés", statistiquement, ce n'est pas tombé sur eux, ils se réveillent d'un cauchemar. Le plus intéressant, c'est l'Infocalypse (quand on a baigné dans "Lost", "Fringe"..., on est en terrain connu) : on part du point de vue que la vie ne serait qu'une simulation géante dans une société connectée et qu'en supprimant toutes les connections (internet, fille d'Arpanet, réseau à vocation militaire mis au point en 1969), on supprimerait la vie, on couperait le contact... Cela change quelque chose qu'on passe sa vie IRL ou dans un univers alternatif virtuel? Je ne crois pas mais ce n'est pas le débat... Ainsi, la grande peur du bug de l'an 2000 qui n'a pas eu lieu.
Pour fêter bravement la fin du monde, du 16 novembre 2012 au 16 janvier 2013 : un cycle sur Ciné+ objectif Ciné+Frisson (surtout) avec "La Route" de John Hillcoat, "The Divide", inédit de Xavier Gens, "La fin des temps" de Peter Hyams, etc... ; sur Ciné+Star, "L'Homme qui venait d'ailleurs" de Nicolas Roeg
(on vient d'éditer "Eureka" en DVD) avec David Bowie, ou encore "Rollerball" ; sur Ciné+Classic, "La Jetée" de Chris Marker ; sur Ciné+Premier, "Donnie Darko" de Richard Kelly. Mais aussi une nuit spéciale fin du monde au PIFF, un 21 décembre spécial au MK2, un programme de conférences et autres festivités à Universcience (de septembre à décembre 2012 avec une journée spéciale le samedi 13 octobre).
* Le Palais de la découverte (Paris 8°), La Cité des sciences et Universcience (Paris 19°) sont rattachés au même pôle.
 
Pierre Zéni, rédacteur en chef des magazines Ciné+, "Face au film" , au Palais de la découverte