La vie devant soi

Par Apollinee

  " Dès qu'on est remonté, j'ai tout de suite vu que Madame Rosa était de nouveau imbécile, elle avait des yeux de merlans frit et la bouche ouverte qui salivait, comme j'ai déjà eu l'honneur et comme je ne tiens pas à y revenir. Je me suis tout de suite rappelé ce que le docteur Katz m'avait dit au sujet des exercices qu'il fallait faire à Madame Rosa pour la remuer et pour que son sang se précipite dans tous les endroits où l'on a besoin de lui."

 Oeuvre de Romain Gary, qui signe pour l'occasion d'un nom d'emprunt - Emile Ajar- La vie devant soi se voit décerner le prix Goncourt en 1975, de manière abusive puisque le prix , qui ne peut être attibué qu'une fois,  a été déjà octroyé à l'auteur en 1956  pour Les racines du ciel.

Il en demeure que l'ouvrage est un chef d'oeuvre d'humanité, de tendresse et d'ouverture, évoquant, par bien des aspects la célèbre  trilogie d'Eric-Emmanuel Schmitt.

L'argument: recueilli par une vieille prostituée juive, Momo, 10 ans et musulman, assiste, à travers son regard d'enfant, à la déchéance sénile  de sa seconde maman.

AE

L'ouvrage fait à bien juste titre... partie de la sélection du prix campus des lecteurs, soutenu par notre blog

Rendez-vous jeudi 25 octobre pour un 3e roman de la sélection